Plus de 56 % des salariés estiment que le travail hybride renforce leur attachement à leur entreprise, selon une étude Slack. En moyenne, ils passent 65 % de temps en moins au bureau qu’avant la pandémie de Covid-19. Dans un contexte de “grande démission”, la marque employeur et la fidélisation des collaborateurs devient un enjeu majeur pour les sociétés. C’est sur ce créneau que s’est positionné M-work.
En 2021, la startup a lancé un outil permettant aux entreprises d’organiser les nouvelles façons de travailler, en associant le planning des équipes et en visualisant le taux de présence, les déplacements et les salariés en télétravail. " La solution recense la capacité des espaces de travail, elle permet d’avoir une information plus fiable et de comprendre davantage les usages en identifiant les espaces les plus utilisés et la fréquence à laquelle se côtoient les équipes ", précise Joséphine de Leusse, la cofondatrice. L’outil permet également de faire le lien avec d’autres plateformes, comme les logiciels RH, pour mieux gérer la paye des salariés notamment.
Intégrer de nouvelles fonctionnalités
Pour continuer à améliorer son outil, M-work vient d’annoncer une levée de fonds d’un million d’euros auprès des fonds d’investissement Third Kind, qui a notamment accompagné les sociétés Notion ou Bubble.io, et SV Angels, investisseur d’Airbnb, Square et Slack. Des business angels comme Philippe Gelis (Kantox), Stéphane Maarek (Conduktor) et Christophe Amouroux (Twelve Consulting) complètent le tour de table. " Ces investisseurs reconnus dans le milieu du futur of work vont nous permettre d’engranger de nouvelles connaissances et de répondre à davantage de besoins ", estime Joséphine de Leusse.
Pour la dirigeante, cette levée de fonds va permettre d’élargir les capacités du produit en intégrant notamment de nouvelles fonctionnalités. " L’idée sera notamment de gérer les plannings des différents salariés en identifiant ceux qui travaillent 4 jours ou ceux qui ont des horaires décalés, pour optimiser les moments où les équipes peuvent se voir. Notre ambition est d’améliorer l’outil sur la gestion de la flexibilité au travail au sens large ", poursuit la dirigeante qui estime que de plus en plus d’entreprises vont tendre vers ce mode de fonctionnement.
Des utilisateurs en Espagne et bientôt au Royaume-Uni
Pour développer ces nouvelles applications, la société de 10 salariés envisage de doubler ses effectifs en 2023, pour renforcer son équipe tech mais aussi son service client. M-work a déjà signé avec des grands-comptes tels que le Crédit Agricole d’Île-de-France, le Groupe Vyv, ou encore Cegid. Grâce à ces clients - souvent présents en Europe - la société souhaite amorcer son internationalisation. " Nos premiers utilisateurs étrangers sont en Espagne, souligne Joséphine de Leusse. Nous regardons également le Royaume-Uni et progressivement nous aimerions aller un peu partout en Europe. Il y a des spécificités culturelles évidemment mais le travail hybride n’a pas de frontière. "