Avec 80 chambres disponibles à Paris intra-muros, Flexliving offre une nouvelle alternative de logement professionnel. Née en 2021, la startup a d’abord testé son idée avec une offre de location sur Leboncoin. La proposition a récolté instantanément près de 150 demandes, confirmant l’intérêt du concept : " Nous sommes partis du constat post-Covid que les gens exerçaient une forme de travail hybride tandis que les entreprises recrutent sur tout le territoire. En face, c’est parfois un calvaire de loger son salarié quand il vient régulièrement mais seulement quelques nuits à Paris " précise Caué Brioli, cofondateur de Flexliving avec Lionel Bodénès et Alexandre Marcadier.
L’idée de la startup est alors de proposer des chambres dans des appartements partagés ou dans des studios individuels. Le principe consiste à ce qu’un salarié, ou son entreprise, loue, par un abonnement mensuel, le même bien d’une semaine sur l’autre, pour une ou plusieurs nuits. " Dans la chambre, le salarié retrouve un casier sécurisé où il peut laisser ses affaires d’une semaine sur l’autre. Il connait les lieux, le quartier, c’est une extension de sa résidence principale. De notre côté, nous sommes exigeants sur la qualité du bien et sa localisation ".
Caué Brioli l’assure, la solution se veut 30 % moins chère qu’un hôtel. 150 clients ont testé et approuvé le dispositif au cours de sa première année d’existence. Depuis la crise sanitaire, le nombre de navettistes entre la province et la capitale serait passé, selon les estimations, de 120.000 à 200.000 personnes.
Investir dans une nouvelle tendance
Après avoir investi leurs propres fonds, les trois cofondateurs se sont tournés vers des investisseurs à l’occasion d’une première levée d’1,5 million d’euros, dont 1,1 million en equity. Entourés d’Altur Investissement, spécialiste de la Prop Tech qui y voit une réponse aux nouveaux besoins des Français autour du logement et du travail, mais aussi d’un pool d’investisseurs privés de la tech et de l’immobilier comme Vincent Dubois, président du Groupe DLPK / Nortia ou de Frédéric Zimer, représentant d’un family office privé et de business angels, la startup entend grandir. De 7 salariés, elle prévoit de passer à 15 d’ici le début de l’année 2023. En parallèle, elle vise de proposer 220 chambres supplémentaires pour atteindre 300 logements. " Dans un second temps, assez rapide, nous lancerons une seconde levée pour aller à l’international car des villes comme Madrid, Bruxelles ou Milan rencontrent les mêmes problématiques ".
Rassurer les propriétaires
En parallèle, les fondateurs considèrent participer à la valorisation d’un patrimoine immobilier parisien inutilisé. " Paris compte des immeubles vides qui appartiennent à des investisseurs, professionnels ou particuliers, ou servent de pied-à-terre. Nous répondons à ces deux profils soit en garantissant un revenu locatif dans la durée soit en leur permettant de venir séjourner gracieusement dans leur logement, loué le reste du temps. En plus, nous rafraichissons et entretenons le logement donc il est mieux valorisé à la fin qu’au début ". CQFD !