20 millions d’euros. C’est le montant que vient de lever Regate, un an à peine après avoir clôturé un premier tour de table de 7 millions. La Fintech, née en mars 2020, propose une solution d’automatisation des factures et des paiements qui s’intègre aux logiciels de comptabilité. " Avec cet outil, nous proposons à nos clients de centraliser leurs factures, de les payer en un clic mais aussi de relancer leurs propres clients. Il y a également tout une partie de monitoring des coûts et de reporting qui permet notamment de voir si l’on a atteint ses budgets ", détaille Laura Pallier, la cofondatrice.
De 4 à 80 salariés en un an
En 2021, les fonds réunit par la startup lui ont permis de se structurer, de faire passer ses effectifs de 4 à 80 salariés, et ainsi d’organiser sa force commerciale et ses équipes marketing. " C’est à ce moment-là que l’on a créé notre image de marque, auparavant, personne ne nous connaissait ", confie la dirigeante, qui adresse aujourd’hui des PME, de 50 à 500 salariés mais également des experts comptables pour cibler des entreprises de taille inférieure.
Avec cette nouvelle levée de fonds - réalisée auprès de son partenaire historique, 360 capital et d’US Valar Ventures, qui a notamment soutenu des entreprises comme N26 ou Qonto - la société veut désormais changer d’échelle. Notamment parce qu’un nouveau contexte réglementaire pourrait porter sa croissance. " A partir du 1er janvier 2024, toutes les sociétés françaises devront choisir un logiciel pour communiquer directement avec l’administration fiscale. L’idée, pour l’État, est notamment d’éviter les fraudes à la TVA et de garantir une meilleure traçabilité des flux ", précise la dirigeante de Regate. Pour la société, il y a donc un fort enjeu. " Nous cherchons actuellement à obtenir les certifications afin de faire partie des solutions agréées ", poursuit Laura Pallier, qui consacre une partie de la levée de fonds à cet objectif.
S’implanter en Espagne et en Allemagne dès 2023
En parallèle, la société veut continuer à améliorer son produit et à étoffer son offre. " Nous allons intégrer de nouvelles briques, comme la gestion de la trésorerie notamment, tout en améliorant celles qui existent déjà. Nous allons par exemple insister sur l’aspect collaboratif, qui permet aux utilisateurs de communiquer davantage, ou de recevoir des notifications ", détaille Laura Pallier.
Enfin, Regate envisage d’aller rapidement à l’international. Dès 2023, la société souhaite attaquer les marchés espagnol et allemand. " Nous n’avons pas de contraintes réglementaires comme peuvent l’avoir les logiciels de comptabilité, nous pouvons donc aller facilement à l’étranger. Et ces deux marchés limitrophes présentes plusieurs similitudes avec la France ", précise la dirigeante qui envisage de créer des filiales sur place. A terme, Regate espère d’ailleurs s’implanter dans d’autres pays pour devenir une " référence européenne. "