L'espérance de vie en bonne santé, un enjeu de société majeur
À première vue, les nouvelles sont bonnes, l’espérance de vie des français n’a jamais été aussi haute. Elle progresse régulièrement et en 2021, d’après l’INED, l’Institut National d’Études Démographiques, l’espérance de vie à la naissance est de presque 80 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes. Mais qu’en est-il de l’espérance de vie en bonne santé ?
En 2016, selon la DRESS, la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques, l'espérance de vie en bonne santé, c'est-à-dire l’âge moyen jusqu’auquel les français peuvent compter vivre sans pathologie invalidante, s'élève à 64,1 ans pour les femmes et à 62,7 ans pour les hommes. Elle est stable depuis dix ans. Or, puisque l’espérance de vie augmente, mécaniquement, la période de vie avec perte d’autonomie rallonge.
Si la qualité de vie est aujourd’hui une quête, elle va bien au-delà de la préoccupation individuelle. Il s’agit d’un enjeu majeur, tant au niveau économique que social. Une pathologie invalidante impacte non seulement la vie de la personne touchée, mais aussi celle de tous les accompagnants qui l’entourent. Quant aux finances publiques, elles sont aussi largement concernées. Selon la Cour des Comptes, une année supplémentaire d’espérance de vie sans incapacité ferait économiser 1,5 milliard d’euros par an au système de soins français.
L'importance de la proximité sociale
Lors de la Maddy Keynote 2020, le docteur Vincent Valinducq présentait à la communauté de Maddyness, la question des Zones Bleues. Ces endroits du monde où la longévité est la plus importante, et qui repose sur 3 principes clés, dont la conservation du lien social.
Et dans notre société, ce rôle de lien social revient souvent aux opérateurs de proximité, qui animent et provoquent les échanges du quotidien. C’est notamment le cas de la Poste, où des millions de personnes se rendent tous les jours en France. Le groupe a su évoluer et innover pour s’adapter et répondre aux nouveaux besoins de la population, en mettant la proximité au cœur de tous ses services, s’engage dans le secteur de la santé et des services favorisant l’autonomie des personnes âgées à domicile.
Communiquer pour mieux prévenir
L'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) a récemment publié le programme ICOPE (Soins Intégrés pour les Personnes Âgées) dont l’objectif est de limiter le nombre de personnes âgées dépendantes dans les années à venir. Dans le cadre de ce programme pilote, en lien avec le CHU de Toulouse, des facteurs spécifiquement formés ont effectué plus de 1 100 évaluations de personnes isolées, en complément des évaluations réalisées par les infirmiers du territoire.
Le groupe se mobilise aussi aux côtés des acteurs de santé publique, pour agir collectivement en informant sur les comportements à risque, les signes avant-coureurs de la perte d’autonomie et les dispositifs de prévention. Fin 2021, la Poste a écrit à 3 millions de clients pour les informer des risques liés à la dénutrition. Delphine Mallet, Présidente de la division Santé & Autonomie de la Poste pointe aussi le rôle capital du dépistage des fragilités: “On sait aujourd’hui qu’une dépendance sur deux pourrait être évitée si elle était prise en charge plus tôt ”.
Des solutions technologiques en faveur de la santé et de la " silver économie "
Les solutions technologiques contribuent à l’objectif de la Poste, qui est de permettre au plus grand nombre, de bien vivre à domicile, de la manière la plus autonome possible. Delphine Mallet ajoute : “ Elles peuvent accélérer l’accès à l’information et aux dispositifs de prévention et facilitent l’autonomie grâce aux objets connectés de santé par exemple ”.
La Poste propose également de la télésurveillance médicale, via ses filiales spécialisées en santé, Newcard et Nouveal, permettant aux professionnels de santé de suivre les patients à distance. La startup Newcard propose une solution de télésurveillance pour les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, basée sur le recueil, l’éducation thérapeutique et l’analyse quotidienne des constantes du patient comme le poids, la tension artérielle, la fréquence cardiaque et la dyspnée du patient. Une autre solution existe également pour les patients ayant subi une transplantation rénale. Ici aussi, des données comme le poids, la tension artérielle ou la fréquence cardiaque sont régulièrement recueillis pour surveiller et adapter si besoin la prise en charge du patient. L’efficacité prouvée de ces solutions technologiques renforce le besoin de lutter contre l’exclusion numérique, qui est également l’un des grands engagements du groupe.
Créer des synergies entre ses différents métiers, collaborer avec les acteurs publics et la healthtech : voici les engagements du groupe qui souhaite mettre son savoir-faire et celui de ses filiales spécialisées en santé, au service de la société toute entière. Les facteurs pourront eux, être en première ligne si besoin, pour accélérer la prévention en territoire en complément des actions des professionnels de santé.