L'État français, via le fonds géré par la banque publique Bpifrance, "French Tech Souveraineté" , ainsi que la Principauté de Monaco, à travers la Société nationale de financement, font leur entrée au capital tandis que le gouvernement du Québec a réinvesti pour préserver 25 % des parts de la société. D'autres actionnaires ont également remis au pot comme les fonds d'investissements du Groupe Air Liquide et du Groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris. Plusieurs autres investisseurs, parmi lesquels Société Générale Assurances, participent également à l'opération.
800 appareils attendus
Cette levée de fonds est la "dernière des trois étapes du plan (de) financement en fonds propres de Flying Whales" , selon Sébastien Bougon, PDG de la société, cité dans le communiqué. Elle "permettra à Flying Whales et à son consortium industriel de finaliser le développement du programme aéronautique LCA60T en France et au Québec et d'accélérer les travaux nécessaires au lancement de Flying Whales Service" , la société qui sera chargée de l'exploitation des dirigeables, selon l'entreprise. La startup estimait avoir besoin de 450 millions d'euros pour mener à bien son projet.
Le dirigeable LCA60T, fera 200 mètres de long et 50 mètres de diamètre. Il sera rempli d'hélium non pressurisé, un gaz inerte. Sa propulsion sera assurée par 32 moteurs à hélices hybrides électriques. Il doit effectuer son premier vol à partir de 2024. Grumes de bois, pales d'éoliennes, pylônes électriques ou conteneurs... il pourra emporter 60 tonnes sous élingues ou dans sa soute de 100 mètres de long sur plusieurs centaines de kilomètres. Il n'aura qu'à se mettre en vol stationnaire, se passant donc d'empreinte au sol, pour décharger sa cargaison. Flying Whales estime le futur marché à 800 appareils.