12 avril 2022
12 avril 2022
Temps de lecture : 3 minutes
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Carlili accélère la montée en gamme de son service de location de voitures

La startup Carlili, dont le service permet à ses utilisateurs de se voir livrer une voiture de location chez eux, lève 24 millions d’euros pour mettre les bouchées doubles face à la concurrence des agences de location traditionnelles, mais aussi des services numériques.
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Carlili se donne les moyens de ses ambitions. La jeune pousse parisienne, dont le service permet à ses utilisateurs de se voir livrer une voiture de location chez eux, annonce lever 24 millions d’euros auprès de la Banque des Territoires et de Demeter Partners – via le Fonds de modernisation écologique des transports. Pour "accélérer la mobilité individuelle décarbonée" , elle entend notamment se doter de 300 véhicules électriques de la marque Tesla courant 2022. Ce premier geste concret s’inscrit dans une stratégie générale visant à afficher "une flotte 100 % électrique d’ici à 2025". La promesse formulée par Carlili : faire "économiser jusqu’à 1,4 tonne de CO2 par an, soit 10 % des émissions annuelles" , aux particuliers. Les transports constituent toujours le premier poste d’émissions dans le pays.

De la concurrence sur deux fronts à la fois

Alors qu’elle s’appuyait jusqu’alors sur les véhicules de partenaires, Carlili fait le choix du confort pour ses utilisateurs. La startup, qui ne dispose pas d’agence physique comme indiqué à l’occasion d’un précédent tour de table, mise ainsi sur le constructeur d’Elon Musk pour diverses raisons, aussi bien marketing que logistiques. Attrayantes aux yeux des automobilistes, les Tesla donnent notamment aux conducteurs la possibilité de profiter d’un impressionnant réseau de 30 000 bornes de recharge – Tesla Supercharger – à travers le monde. La marque a la cote, ce qui permettra au loueur de s’assurer que ses véhicules se vendront à bon prix lorsqu’elle fera le choix de s’en séparer le moment venu.

Autant de critères qui doivent aider la startup à se distinguer des acteurs traditionnels de la location de voitures, à l’image des enseignes Europcar, Avis, Sixt ou Hertz, mais aussi d’une concurrence qui prend du galon au sein de l’écosystème tech. D’autres startups sont, elles aussi, positionnées sur le créneau des services numériques pour la location de voitures. Lancée en 2015, comme Carlili, Virtuo fait actuellement figure de favorite car elle est, à date, la mieux financée – elle a levé plus de 70 millions d’euros depuis sa création. Toosla propose un service similaire et a fait le choix de se coter en Bourse fin 2021. Des stratégies qui poussent Carlili à passer la seconde pour poursuivre son développement.

L’entreprise, qui opère à Paris et à Lyon, entend profiter de ses nouvelles ressources pour se lancer dans les quinze plus grosses agglomérations françaises d'ici à la fin 2023. Son fondateur, Vincent Moindrot, a indiqué aux Échos avoir enregistré "4 millions de chiffre d’affaires en 2021" et viser "les 10 millions en 2022". Pour mémoire, Carlili a recours à des indépendants qui vont chercher les véhicules, les inspectent, puis les conduisent chez le client. Ils peuvent également prodiguer des conseils visant à faciliter la prise en main. Une service haut de gamme, sur lequel la startup mise afin de conquérir un public qui n’est pas encore toujours familier avec les voitures électriques. Et la barre est haute pour atteindre son objectif : elle dit vouloir "tripler sa communauté de membres" dans les prochains mois.

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Carlili