La blockchain… Beaucoup de monde en parle, mais peu de gens savent vraiment à quoi ça sert. Pourtant, cette technologie adresse des problématiques très concrètes pour les entreprises d’aujourd’hui… Comme celle de la contre-façon. La France est le deuxième pays le plus touché par ce problème après les États-Unis, selon le ministère de l’Économie et des Finances, qui a recensé en 2020 plus de 5,64 millions de saisies douanières, contre 200 000 en 1994. Et ce fléau a un coût : les produits contrefaits importés dans l’Union européenne représentent 121 milliards d’euros par an, selon un rapport de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle.
Mais, bonne nouvelle, des solutions existent pour lutter contre cette problématique, rencontrée par de nombreuses entreprises, et Veritise en fait partie. Créée en septembre 2020, la startup parisienne propose une solution blockchain pour permettre à ses clients d’améliorer la traçabilité de leurs produits et services, et d'en finir avec le manque à gagner engendré par la contrefaçon.
Lien entre le fabricant et le produit
Cormac Lucking et Frank Thijssen, fondateurs de Veritise, ont en effet développé une application qui permet de vérifier le lien entre un fabricant et son produit. Concrètement, à travers une offre d’abonnement, les marques et industries peuvent diffuser à leurs clients une certification attestant de la provenance de leur produit. Cette preuve d’authenticité passe par la création d’autocollants inviolables à code unique sur les étiquettes et emballages, dont les informations passent par la blockchain, afin d’en assurer la sécurisation et le caractère infalsifiable. Ce dispositif, simple d’utilisation, permet ensuite aux utilisateurs de tracer à tout moment le cycle de vie et la provenance des produits, offrant aux entreprises clientes la possibilité d’être transparentes avec leurs clients finaux.
Si le gros de l’activité de Veritise repose sur la première offre de lutte contre la contrefaçon, la startup développe aussi un autre outil, toujours basé sur la blockchain, à destination des services RH et recruteurs. Pour éviter de se faire avoir par des CV mensongers, la jeune pousse propose aux employeurs de scanner un QR Code sur le papier, pour avoir une preuve immédiate de la véracité des informations qui y figurent (personnes citées en référence, missions effectuées…).
" Nous sommes convaincus que la blockchain est une solution efficace pour résoudre les problématiques de certification, d’authenticité et de traçabilité, quel que soit le produit ou le service, sans faire appel à un organe de contrôle ", conclut Cormac Lucking. Après la contrefaçon et les RH, la startup pourrait donc s’ouvrir à encore bien d’autres secteurs et problématiques à l’avenir.