Au cours des derniers mois, de nombreux étudiants et étudiantes de grandes écoles ont annoncé dans des tribunes leur désir de boycotter les grands groupes qui relaient l’écologie au second plan. Le message est clair : ces futurs talents veulent mettre leurs compétences au service d’une cause utile. Cette vision se retrouve dans l’étude qui révèle que le premier rôle de l'entreprise doit être de créer des emplois (pour 37% des répondants), d’être utile à la société (19%) et d’aider les salariés à s’épanouir professionnellement (15%).
D’une manière plus générale, les néo-salariés estiment que les entreprises doivent s’engager. La préservation de l’environnement est la première cause citée (29%) et paraît particulièrement importante pour les diplômés bac+4 (40%). La planète n’est pas le seul cheval de bataille de ces jeunes collaborateurs. Ils attendent aussi de leur entreprise qu’elle lutte contre le racisme et les discriminations (27%). Un sujet encore tabou et pourtant loin d’être réglé comme en témoigne l’étude menée par le cabinet Occurence pour Diversidays en octobre dernier. La réduction des inégalités hommes-femmes arrive en troisième position pour 24% des répondants.
Sur le terrain, ces engagements doivent se traduire par des actions concrètes comme le refus de collaborer avec des fournisseurs qui ne partagent pas les mêmes valeurs (26%), le développement de partenariats avec des associations (25%) et le financement de causes (23%). L’inscription d’entreprise à mission dans les statuts n'est plébiscitée que par 17% des interrogés.
Un bon salaire, du sens et de l’autonomie
Les attentes des jeunes qui entrent sur le marché du travail se concentrent sur un salaire intéressant (43%), une activité valorisante (32%), un bon équilibre vie professionnelle et vie personnelle (30%). À long terme, 28% d’entre eux espèrent faire carrière au sein d’une même entreprise tandis qu’un cinquième des répondants cherche à multiplier les expériences. L’entrepreneuriat tente, quant à lui, 27% des répondants.
Dans la majorité des cas, les jeunes interrogés cherchent plutôt à intégrer une entreprise locale (39%), une startup (26% et 30% dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants) ou une entreprise de l’ESS (25%). Les sociétés du CAC40 ne sont pas particulièrement attrayantes, 13% d’entre eux seulement les considèrent comme un idéal où travailler.
En attente d’un environnement sécurisant et flexible, ils sont nombreux à vouloir travailler chez eux de temps en temps (40%), dans des espaces de coworking (16%) ou dans des tiers lieux.