En 2020, le gouvernement a lancé une plan de revitalisation des petites lignes ferroviaires en France, qui constituent des moyens de déplacement majeurs pour les habitants de territoires ruraux ou de villes moyennes. Ces lignes représentent 9 000 kilomètres, soit un tiers du réseau de trains français. Alors, pour ré-investir des lignes souvent délaissées voire abandonnées, Régis Coat et Michel Albrand ont inventé, au sein du bureau d’innovation breton Exid Concept & Développement, le Taxirail, un train léger et autonome.
" Notre produit s’adresse aux lignes de desserte fine, qui sont indispensables au service public et à l’aménagement du territoire, mais structurellement déficitaires " , précise Régis Coat. Ses particularités ? Ce train s’appuie sur une motorisation hybride, pensée entre énergie électrique et hydrogène, afin d’offrir une mobilité écologique et décarbonée pour redynamiser les réseaux ferrés secondaires.
Test des premiers prototypes en 2022
Ce train est aussi autonome : sans conducteur, il assure des horaires de desserte fixes et réguliers en journée, mais permet aussi, grâce à une application sur smartphone, de commander un trajet avec cette navette en pleine nuit, à la demande, comme avec un Uber. " Nos modules sont une réelle opportunité pour les collectivités et les exploitants français, qui peuvent redonner accès à une mobilité inclusive pour tous et permettent de réduire les espaces en marge ", poursuit Régis Coat.
Si les navettes n’ont pas encore envahi les lignes de voies ferrées françaises, une étude de ligne a été signée pour faire circuler les premiers prototypes du projet Taxirail sur la ligne Bréauté/Port-Jérôme, en Normandie, à 20 kilomètres du Havre. " D’autres études vont suivre dans les prochains mois " pour expérimenter le démonstrateur d’ici fin 2022, conclut Régis Coat, qui prévoit la commercialisation du Taxirail pour 2024.