29 juin 2021
29 juin 2021
Temps de lecture : 3 minutes
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Tinallagi, la plateforme qui aiguille les aspirants à la reconversion

Créée en 2020, la plateforme Tinallagi permet de créer des relations de mentoring entre des personnes en quête de changement de vie et des individus qui ont franchi le pas.
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Une opticienne devenue ébéniste, un ingénieur reconverti en maraîcher, un huissier passé propriétaire de plusieurs enseignes de sport, une directrice artistique réorientée vers le métier de fleuriste… La plateforme Tinallagi - "changement" en grec - permet aux personnes qui ont décidé de changer de vie de devenir des conseillers ou des mentors pour ceux et celles qui aimeraient, eux aussi, franchir ce cap. En effet, le site met en relation les aspirants à la reconversion avec celles et ceux qui ont déjà réalisé leur rêve.

Aborder le délicat sujet de l’argent

Cette idée est venue de l’expérience personnelle de ses initiateurs. "Nous étions tous les deux cadres, Pradeep avait une entreprise dans le digital et j’étais dans la communication, en région parisienne, explique Gwladys Xavier, qui a co-fondé cette initiative avec son mari Pradeep Xavier. Quand nous avons voulu nous lancer dans autre chose, la reprise d’un commerce à la campagne, nous avons contacté plusieurs personnes qui avaient réalisé cette reconversion pour bénéficier de leurs retours d’expérience et leur demander des conseils… Sans réponse" , se souvient-elle. C’est de là qu’est née leur idée de mettre en place un système de mentorat avec pour objectif de "montrer aux personnes qui veulent changer de vie que c’est possible et leur permettre de parler de sujets délicats, comme l’argent" , ce qui est essentiel dans ce type de projet. 

Créée à la fin du premier confinement, en 2020, la plateforme compte aujourd’hui une trentaine de mentors et dénombre "beaucoup de nouvelles demandes" à traiter, assure Gwladys Xavier. Si ses instigateurs se sont longuement posés la question, ils ont fini par rendre cette initiative payante, "pour être sûre de ne traiter qu’avec des personnes sérieuses, qui veulent vraiment engager un changement dans leur vie" . Il faut donc compter 49 euros pour un échange en visioconférence avec son ou sa mentor·e, prix sur lequel Tinallagi affirme récupérer une "petite commission" , sans préciser le montant, et reverser le reste aux mentors eux-mêmes.

"Nous voulons développer notre réseau pour avoir un plus large panel de mentors et d’expertises" , explique celle qui a fait sienne cette citation de Georges Clemenceau : "Il faut d'abord savoir ce que l'on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l'énergie de le faire" . À terme, Gwladys Xavier envisage d’approfondir cet accompagnement : "Le mentoring est une première étape pour créer un déclic et permettre aux gens de se dire que leur projet est réalisable, mais il faut ensuite accompagner les personnes dans leur cheminement et débloquer leurs croyances limitantes, dans une démarche qui se rapproche d’avantage du développement personnel… On travaille actuellement pour voir comment les aider au mieux par la suite dans cette seconde étape" .

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© Tinallagi