Avec la pandémie de Covid-19, il est devenu urgent de s’entourer de personnes plus agiles, capables de travailler de manière hybride et qui savent rebondir. Pour rester attractif d’abord, mais aussi pour répondre aux besoins d’un marché du travail en constante mutation. Et ce n’est pas Jonas Prising qui dira le contraire. "Tous les jobs vont être impactés par les nouvelles technologies" , a prévenu le PDG de ManpowerGroup lors de la cinquième édition de VivaTech. En 2017 déjà, un rapport de Dell et l'Institut pour le Futur, think tank californien, prévenait que 85% des emplois en 2030 n'existaient même pas encore. En cause : la transformation progressive de groupes de métiers entiers, conséquence de l’avènement du numérique et de la robotisation, plus efficaces que l’homme.
À la faveur de la pandémie, la prophétie semble sur le point de se réaliser. L’automatisation s’est accélérée dans de nombreux domaines, tantôt avec l’objectif d’éviter les contacts humains dans un contexte de crise sanitaire, tantôt avec celui de limiter la dépendance des entreprises vis-à-vis des travailleurs et travailleuses. Dans ce contexte, startups, multinationales et acteurs publics prennent les devants en réinventant le secteur des ressources humaines (RH). Focus sur les grandes tendances du future of work repérées sur le Lab ManpowerGroup à VivaTech.
Les soft skills pour rester agile
En 2021, plus que jamais, savoir s’adapter aux aléas externes est vital. La crise du Covid nous l’a récemment démontré avec le recours au télétravail qui a exigé une grande agilité des collaborateurs et collaboratrices. En premier lieu, dans la maîtrise des outils de communication (Teams, Slack, Zoom, etc) et de gestion de projets digitaux indispensables au maintien de l’activité et du lien social. Les salariés ont dû apprendre à les utiliser en un temps record, sans y être préparés ni accommodés. C’est à ce moment que les soft skills ont démontré leur utilité. Il a fallu certes s’adapter mais aussi prendre des décisions rapides, coopérer, manager à distance… En clair, développer aussi des compétences humaines et comportementales. Et cette tendance ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Avec la transition numérique, les métiers évoluent de plus en plus vite. Quand certains tendent à disparaître, de nouveaux se créent. Face à ce constat, il s’agit de cultiver sa flexibilité. Comment ? Par la formation, notamment, véritable accélérateur de compétences.
Visiblement, le message a été entendu par ManpowerGroup qui a mis en avant sur son Lab #FutureOfWork de nouvelles manières d’apprendre, parmi lesquelles l’adaptative learning et l’immersive learning. Comme son nom le laisse entendre, la première désigne une formation qui s’adapte au niveau de chaque individu. Quand la seconde, elle, utilise les nouvelles technologies - en particulier la réalité virtuelle - pour immerger l’apprenant dans un monde fictif afin qu’il puisse apprendre, se tester en étant confronté à des situations professionnelles particulières. ManpowerGroup a également développé l’outil MyPath, qui propose des programmes sur-mesure aux talents motivés et engagés. Un objectif : augmenter leur employabilité sur des métiers porteurs.
La data science pour mieux analyser
Les données révolutionnent tout, y compris les RH. Google est d’ailleurs la première entreprise à avoir fait de la gestion des ressources humaines une science "dure" . Convaincu que l’on pouvait changer le travail grâce aux données, le géant du Web s’est même mis à collecter et analyser dès 2006 un grand nombre de données sur les employés de Google avec un objectif : celui de "trouver les talents, les faire grandir, les retenir" ( "find them, grow them, keep them" ) . Depuis, la data science appliquée aux RH s’est largement démocratisée. Présente sur le Lab #FutureOfWork, Neobrain propose notamment une technologie basée sur l’intelligence artificielle (IA), capable de cartographier les compétences en entreprise. Pour cela, rien de plus simple. En synchronisant votre profil LinkedIn ou votre CV, l’IA va vous suggérer des compétences pertinentes et en même temps, vous aider à identifier des signaux faibles.
Autre startup prometteuse repérée sur le Lab #FutureOfWork : Pulsifi, qui analyse les données d’un individu (CV, évaluations, vidéos…) au travers de compétences techniques et traits de caractère, et prédit ainsi ses performances professionnelles.
La gamification pour développer de nouvelles aptitudes
Renforcer la cohésion d’équipe au sein d’une société améliore la motivation des employés mais aussi leur productivité. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises n’hésitent plus à se tourner vers la gamification. Pour résumer, cette méthode consiste à intégrer tous les éléments du jeu dans un contexte de travail afin de recruter, motiver, challenger, souder, développer de nouvelles compétences ou encore renforcer le sentiment d’appartenance à l’entreprise. L’occasion aussi de repérer les forces et faiblesses de chacun•e.
Créée il y a une dizaine d’années, Urban Gaming a fait de la gamification sa spécialité. À VivaTech, l’agence a eu l’occasion de faire découvrir aux milliers de visiteurs sa variété d’offres digitales et innovantes de Team Buildings et de Serious games. De son côté, ManpowerGroup a dévoilé Gaming Skills Translator. Une solution qui aide les internautes à transformer leurs compétences de gamer en compétences professionnelles dont les entreprises ont besoin. Ainsi, les amateurs de jeux de stratégies à l’image de League of Legends ou Dash Royale, auront sans aucun doute aiguisé des aptitudes en matière de sciences, psychologie et coordination. Comme quoi, les soirées interminables sur la console ont du bon !
Maddyness, partenaire média de ManpowerGroup