En intégrant un programme d’accélération Cloud, les startups mettent toutes les chances de leur côté pour soutenir le développement et l’industrialisation de leurs applications. En effet, durant 3 à 6 mois, elles accèdent à des ressources évolutives, disponibles à la demande et prêtes à appuyer une croissance soutenue. Surtout, elles sont accompagnées techniquement pour déployer leurs solutions dans le nuage. Une aubaine ? Oui, à condition de faire attention, car tous les programmes ne se valent pas…
Privilégier un Cloud expert et hautement évolutif
La première chose à prendre en compte est la qualité du Cloud en lui-même. Mieux vaut donc éviter les fournisseurs grand publics et se tourner vers des Clouds industriels, sécurisés et hautement évolutifs. C’est encore plus vrai pour les startups qui se positionnent dans les univers du Big Data, de l’IoT ou du Machine Learning, car elles ont besoin de ressources très pointues et flexibles.
Pour elles, la mise à disposition de GPU (Graphics Processing Unit) sera un vrai plus, leur permettant de réaliser des opérations de modélisation 3D ou de calcul intensif, notamment. Or, ces ressources s’avérant coûteuses, rares sont les programmes d’accélération qui y donnent pleinement accès. Avoir la possibilité de piocher dans un ensemble de services additionnels, tels que des formations aux API (Application Programming Interfaces), véritable clé pour automatiser ses applications dans le Cloud, sera là encore un argument de poids.
Gagner la confiance de ses investisseurs et de ses futurs utilisateurs
Une startup devra, par ailleurs, s’assurer que le Cloud vers lequel elle va migrer est non seulement sécurisé, mais aussi conforme à la future loi européenne sur la protection des données ou RGPD. En effet, en intégrant le programme d’un fournisseur américain, elle court le risque de voir ses données essaimées aux quatre coins des États-Unis : la loi sur le Patriot Act autorisant les autorités de ce pays à accéder à l’ensemble des informations stockées sur les serveurs des sociétés américaines, et ce, partout dans le monde, y compris en France. Inutile de détailler les risques que cela représente en termes de confidentialité, voire d’espionnage industriel.
Des garanties existent, comme la certification ISO 27001, la norme la plus exigeante en matière de gestion de la sécurité des données stockées dans le Cloud. Quant à la compatibilité avec la loi RGPD, imaginons un instant qu’une startup souhaitant lever des fonds soit prise en défaut vis-à-vis d’elle : elle encourrait le risque d’une amende de 10 à 20M€ ou représentant jusqu’à 4% de son chiffre d’affaires mondial. Quel intérêt aurait-elle alors aux yeux d’éventuels investisseurs ? Pas vraiment réjouissant non plus pour ses futurs utilisateurs…
Opter pour la liberté à tous les niveaux
Un programme d’accélération Cloud doit enfin être envisagé sur le mode d’une intégration continue, ce qui signifie que la startup n’a aucune obligation de déployer ses solutions à un moment précis. Elle doit pouvoir rejoindre ce programme lorsqu’elle en a réellement besoin. Or, la grande majorité des propositions actuelles s’organisent autour de sessions à des dates précises.
Enfin, gare au « vendor lock-in » ou « enfermement propriétaire », qui va contraindre la startup à dépendre, au terme de son accélération, d’un fournisseur donné. Au contraire, elle doit avoir la possibilité de quitter le Cloud qui l’a accueillie pour en rejoindre un autre ou, tout simplement, reprendre sa liberté !