Tout part d’une rencontre en 2014, entre Denis von der Weid, créateur et dirigeant de la Fondation Antenna et d’Yves Bordet alors Directeur du CVT Valorisation Sud (descriptif). Ils décident ensemble de réfléchir à une solution permettant de mettre en commun, d’afficher, de soutenir et de développer les technologies pour répondre aux besoins essentiels des pays moins avancés et des populations les plus démunies. Benjamin Bühler, Marketing Manager de Altadeva, répond aujourd'hui à nos questions à propos de ce nouveau concept éthique.
Quel est votre constat de départ ?
Lorsque l'on évoque la pauvreté on pense tout d'abord à l'accès à la nourriture, à l'eau potable, aux vêtements, au logement et au chauffage, mais avec le progrès technologique et le développement des sociétés elle concerne également l'accès à des ressources comme l'électricité et les communications, et de manière générale l'ensemble des conditions de vie, incluant l'accès aux soins de santé, l'éducation. La technologie devrait permettre de réduire les inégalités or elle creuse souvent l'écart entre riches et pauvres. On considère aujourd'hui que 80% des technologies sont utilisées au « profit » de 10% des peuples. Notre expérience terrain nous a prouvé que le transfert de technologies essentielles aux pays en développement est très souvent inadapté ou freiné pour des raisons économiques, administratives ou politiques. Les solutions n'arrivent pas jusqu'au terrain ou ne tiennent pas compte des contraintes locales.
Quelle est votre solution ?
Pour résoudre ce problème et permettre l'utilisation efficace et adaptée des technologies nécessaires localement nous proposons un outil simple : Altadeva, une plateforme numérique permettant le dépôt en ligne des solutions adaptées aux besoins essentiels des pays pauvres ou en développement. Notre plateforme est collaborative, conversationnelle et totalement dédiée aux besoins essentiels des plus démunis : grâce à son algorithme, elle guide les porteurs de projets vers des opportunités de développement ou de distribution qu’ils n’avaient pas entrevues. Nous créons de la valeur en recensant les besoins essentiels des plus démunis dans toutes les régions du monde. Nous identifions les solutions technologiques quel que soit leur état d’avancement pour les mener jusqu’à leur utilisation finale. Nous contribuons au transfert de technologies des pays du Nord vers les pays du Sud et réciproquement.
Quel est votre business model ?
B2B2C ! Notre plateforme est un modèle freemium. Nous générons du chiffres d’affaires avec des services d’accompagnement aux porteurs de projets et notamment notre accélérateur Deva Hub. Nous adoptons aussi un principe de Fair Use sur la plateforme qui invite les porteurs de projets qui auront réussi à commercialiser leur technologie grâce à Altadeva à nous reverser un pourcentage minime. Ceci afin de pouvoir continuer à proposer une plateforme gratuite pour tous.
Pouvez-vous nous raconter une de vos anecdotes de startupper ?
Lors du lancement à Venelles, Arnaud Mercier, Maire de Venelles et Vice-Président du Conseil du Territoire du Pays d’Aix, nous avait fait l’honneur de sa présence. Il devait le même soir, donner le coup d’envoi d’un match de coupe d’Europe de Water-polo ; nous lui avons donc proposé de prononcer un petit discours, tôt dans la soirée. Son enthousiasme et la qualité de son propos ayant conquis l’assistance, nous avons du lui rappeler l’horaire !
Recherchez-vous actuellement des fonds ?
Nous cherchons à lever 2,5 millions d'euros pour accompagner notre croissance auprès d’investisseurs. Nous sommes également à la recherche de donateurs et de mécènes.