Sheryl Sandberg n'a pas ménagé ses efforts pour sa venue en France, ce lundi. De passage à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron, la numéro 2 du géant américain Facebook en a profité pour annoncer une batterie de partenariats et investissements dans l'Hexagone. Le réseau social va ainsi s'associer à Pôle Emploi pour former 50 000 chômeurs au numérique d'ici l'année prochaine. Une manière de doper leurs chances de retrouver un poste tout en réduisant la fracture numérique. "Notre priorité, c'est d'être sur le terrain, en prise directe avec les gens, tous les jours, a expliqué Sheryl Sandberg dans une interview accordée aux Échos. Nous voulons former les gens en groupes avec la volonté de bâtir des communautés qui peuvent s'entraider."
Facebook va aussi investir dans la recherche, via son programme FAIR Paris dédié à l'intelligence artificielle. Grâce à un investissement de 10 millions d'euros, l'entreprise souhaite doubler le nombre de chercheurs travaillant au sein de la structure, d'une trentaine à une soixantaine et multiplier par quatre le nombre de doctorants accompagnés, d'une dizaine à une quarantaine. "Facebook recherche des talents partout dans le monde et si on a décidé d'installer notre centre de recherche en intelligence artificielle en France, c'est parce qu'il y a quelques-uns des meilleurs chercheurs au monde ici", a encore justifié la numéro 2 du réseau social américain.
" Les Français ont un vrai amour pour la recherche "
Sheryl Sandberg, numéro 2 de Facebook
Toujours en matière d'intelligence artificielle, le réseau social a annoncé qu'il financerait davantage de bourses pour les étudiants français qui étudieraient cette technologie. Un fonds "pour la collecte d'ensembles ouverts de données" doit également être lancé en partenariat avec une institution publique nationale, dont le nom exact n'a pas été révélé par Sheryl Sandberg. L'ensemble des résultats de ces travaux seront "partagés avec l'industrie pour aider les gens à comprendre les bénéfices de l'intelligence artificielle", a plaidé Sheryl Sandberg. "Aujourd'hui, les gens ont à la fois beaucoup d'espoirs dans l'intelligence artificielle, mais sont aussi soucieux de ce qui peut arriver. Je ne sais pas si on peut dire que c'est un business, l'intelligence artificielle, mais ce dont je suis persuadée, c'est que cela améliore fortement la qualité des services que nous pouvons fournir."
Enfin, la représentante de Facebook a annoncé que le réseau social lancerait prochainement en France She Means Business, son programme d'accompagnement des entrepreneures, dans le cadre d'un partenariat avec la startup Social Builder.