Pour mettre l'impression 3D à la portée de tous, la startup Dagoma a créé Neva, une imprimante peu chère et facile d'utilisation, que Maddyness a pu tester ces dernières semaines. Retour d’expérience.
Si l'essor des imprimantes 3D n'est plus à démontrer, leur coût reste largement prohibitif : Gauthier Vignon et Mathieu Régnier décident donc de s'associer pour créer Dagoma, et lancer une imprimante 3D abordable, Neva. Pour 499 euros, l'imprimante est livrée déjà montée et prête à être utilisée, avec plusieurs mètres de bobines de fil plastique de couleurs différentes. Et c'est là la première force de Neva : ses concurrentes de la même catégorie, comme la Micro Delta Rewark de eMotion Tech, vendue 400 euros et au design similaire, doivent d'abord être assemblées avant de pouvoir imprimer.
Une imprimante intelligente et intuitive
Dès réception, la Neva trouve donc sa place près de la machine à café, et ne manque pas de susciter la curiosité : tout le monde veut imprimer son objet ! Pour cela rien de plus simple : il faut commencer par se rendre sur un site dédié (Dagoma propose son propre site Road mais le Net regorge de modèles) et télécharger le visuel de son choix. Il convient ensuite de télécharger le logiciel Cura, qui permettra de transférer le visuel sur la carte SD de l'imprimante, et de paramétrer l'impression.
En effet, en fonction de la qualité choisie (basse, moyenne, haute) et le remplissage, le logiciel indique un temps estimé d'impression. Comptez une heure minimum et jusqu'à plusieurs jours pour une impression haute qualité avec remplissage. Enfin, en théorie. Parce que malgré nos nombreuses tentatives, impossible d'imprimer autrement qu'en qualité minimum et en creux : pour tous les autres réglages, le fil de la Neva finit par se bloquer. Ou alors la tête d'impression décide de vivre sa vie et imprime dans tous les sens.
Si l'on s'en tient aux réglages standards, les choses sont, comme promis par Dagoma, très intuitives : une fois l'impression paramétrée et le visuel chargé sur la carte SD, il suffit d'insérer celle-ci dans le lecteur de la Neva prévu à cet effet et d'appuyer sur l'unique bouton pour lancer l'impression. À partir de là, c'est la machine qui fait tout le travail : elle se chauffe, se calibre et prépare le fil avant de lancer l'impression. En plus d'être facile d'utilisation, la Neva est aussi intelligente : elle détecte automatiquement la fin du filament, et se met en pause lorsqu'il n'en reste plus, dans l'attente d'un nouveau filament. Pour changer le fil en cours de route, il suffit de tapoter deux fois sur le plateau pour que le filament se retire automatiquement, grâce à l'extrudeur.
Si jamais un problème intervient en cours de route, la Neva le signale en faisant clignoter le bouton. Selon le message (un, deux ou trois clignotements successifs), à vous de deviner puis de régler le problème : il s'agit souvent d'un problème de fil mal engagé, ou d'un bug qui disparaîtra au redémarrage. Si jamais le problème persiste, Dagoma offre un support technique en ligne et par téléphone - que nous n'avons pas pu tester puisque nous n'avons jamais eu à aller jusque-là.
Verdict ?
Il n'aura fallu que quelques heures à chaque fois pour imprimer un pendentif robot, une flûte, un buste d'Emmanuel Macron ou encore un buste d'Einstein. Malgré quelques bugs ici et là, le résultat s'est à chaque fois révélé satisfaisant. On regrette cependant d'être contraint à imprimer en basse qualité, ce qui se ressent sur le produit final par de légers défauts apparents (fils qui dépassent, détails mal réalisés...). Mais la Neva tient ses promesses, et son utilisation reste effectivement d'une facilité déconcertante.
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