C'est une nouvelle étape pour StaffMe. Après avoir levé 500 000 euros en septembre 2016, la startup RH annonce ce lundi une levée de série A de 3 millions d'euros, bouclée auprès de Turenne Capital et M Capital Partners. "Le tour de table a été bouclé en moins de 6 mois parce qu'on partage avec les investisseurs une confiance mutuelle, expliquent à Maddyness Jean-Baptiste Achard et Amaury d'Everlange, cofondateurs de StaffMe. On partage surtout la même vision : développer StaffMe principalement en France pour installer un acteur majeur sur le marché national."

Contrairement à nombre de startups concurrentes, les deux entrepreneurs assument parfaitement de ne pas nourrir d'ambitions internationales : "La France est le deuxième marché mondial pour le travail temporaire, derrière les États-Unis. Il pèserait 25 milliards d'euros, selon les experts ! Les entreprises recherchent davantage de flexibilité et des formes alternatives de travail aux CDD et CDI, jugés trop contraignants".

Devenir une alternative au stage

Et c'est justement cette flexibilité que permet StaffMe. Grâce à un vivier d'étudiants motivés par des missions temporaires et un algorithme qui envoie aux profils jugés les plus compétents les missions disponibles, ces dernières sont pourvues en quelques heures à peine. Cette réactivité est un des arguments de StaffMe pour fidéliser son millier de clients et attirer de nouveaux utilisateurs. D'autant que, grâce à ce système de notifications, la startup est capable de gérer un volume important de postes à pourvoir : "nous pouvons recruter jusqu'à 300 étudiants pour une soirée, un concert ou un événement dans un stade par exemple".

À relire : Avec sa plateforme, StaffMe facilite le travail ponctuel des étudiants

Concert 2

Bien que le spectre des métiers en recrutement soit très large, l'activité de StaffMe se polarise autour de la vente, du traitement de données, de l'événementiel, de la logistique et des postes administratifs. La startup exclut de sa plateforme les métiers pour lesquels des compétences très spécifiques sont exigées, comme ceux du secteur médical. "L'idée, c'est de permettre aux étudiants de se professionnaliser plus rapidement, souligne Jean-Baptiste Achard. Ils doivent pouvoir se préparer à leur future vie professionnelle, développer leur employabilité."

" C'est plus pertinent de présenter un CV
avec une quinzaine d'expériences dans l'événementiel
quand c'est le domaine dans lequel on veut travailler à la fin de ses études
"

Amaury d'Everlange, cofondateur de StaffMe

Pour devenir une véritable "alternative au stage", StaffMe va étoffer ses équipes, en recrutant notamment des développeurs et des commerciaux. Bien que l'activité économique des secteurs pour lesquels la startup recrute se concentre dans les grandes métropoles, elle va continuer de chercher des étudiants pour mailler l'ensemble du territoire français. Et ainsi continuer de déployer son service dans l'ensemble du territoire, la région parisienne ne représentant aujourd'hui pas plus de 65% de l'activité.