L’essor de l’économie collaborative touche de nombreux secteurs : transports, immobilier, tourisme… Nos vies quotidiennes ont été transformées par des innovations d’usage, comme le covoiturage ou la colocation. C’est aussi le cas de nos espaces de travail qui se décentralisent et gagnent en flexibilité grâce au coworking. Mais une autre révolution est déjà à l’oeuvre, sous-tendue par ces nouveaux modes de travail : celle de l’externalisation des compétences au sein d’une communauté de pairs.
En 5 ans, le nombre d’espaces de coworking a bondi de 785%, rien qu’en Île-de-France, suivant une tendance mondiale. Avec l'essor du travail indépendant et l'attractivité de l'écosystème startup, la demande d'espaces de travail flexibles ne cesse de s'accroître. Pour subsister dans cette jungle d'acteurs, les espaces n'ont que deux stratégies à leur disposition : trouver un modèle de développement qui les différencie (ouvrir des bureaux hors des centres-villes ou en région) ou alors proposer des services suffisamment attractifs pour qu'ils se démarquent.
À relire : Le coworking, vraie demande ou phénomène de mode ?
WeWork aurait pu n'être qu'une énième franchise de coworking. Installée depuis un peu plus de six mois à Paris, l'enseigne s'est démarquée grâce à un positionnement haut-de-gamme mais aussi par son identité atypique dans le secteur. "Nous ne sommes pas un espace de coworking, prévient d'emblée Audrey Barbier-Litvak, nouvelle directrice générale de WeWork France, qui vient d'ouvrir son deuxième espace, Coeur Marais, rue des Archives, dans le troisième arrondissement parisien, prisé des startups. Il ne s'agit pas de composer une jolie décoration, sans aucun service derrière."
Dès son lancement en 2010 aux États-Unis, WeWork mise sur ce qui rend le coworking si attractif auprès des jeunes générations : la force de la commaunauté. "Après la crise économique, de nombreux bureaux étaient inoccupés et de plus en plus de gens se lançaient en freelance ou dans une aventure entrepreneuriale, rappelait en 2011 dans les colonnes du New York Daily News Adam Neumann, cofondateur de WeWork. Je savais qu'il y avait un moyen de faire le lien entre ces deux tendances. Ce qui nous différencie, c'est notre communauté." En sept ans, WeWork a bien grandi : avec des espaces répartis dans 64 villes et quelque 175 000 membres, la marque se positionne comme un des leaders du coworking nouvelle génération.
Provoquer des rencontres professionnelles
Car les espaces WeWork ne sont pas des (belles) coquilles vides. "Nous sommes une communauté de grands groupes, de startups et d'innovateurs. Nous organisons des événements pour notre communauté, depuis le petit déjeuner hebdomadaire que nous offrons à tous nos membres jusqu'aux déjeuners de partage d'expérience, souligne Audrey Barbier-Litvak. Ce sont autant d'occasions de susciter des rencontres, pour les entrepreneurs comme les intrapreneurs, puisque nous accueillons aussi de grands groupes." Une façon de rassembler sans exclure, alors que les espaces de coworking sont souvent réservés aux startups early stage avant que celles-ci n’aient la possibilité - notamment financière - d’avoir leurs propres locaux.
WeWork propose ainsi du networking quotidien sans couture qui débouche sur de véritables opportunités business pour ses membres, la moitié d'entre eux faisant des affaires ensemble et 70% collaborant de manière plus large ! "Nous sommes entrés de plein pied dans l'économie du partage", se réjouit Audrey Barbier-Litvak. Les entrepreneurs covoituraient, colunchaient et coworkaient. Désormais, ils co-construisent l'avenir de leurs entreprises respectives, partagent des rendez-vous d'affaire autour d'un café ou signent des partenariats lors des happy hours organisés par WeWork.
Nourrir la croissance organique
Une manière de repenser les modèles de développement, qui passaient jusqu’alors par le démarchage de potentiels clients ou la succession de promotions destinées à élargir rapidement la base utilisateurs… au risque de les décevoir une fois le modèle économique consolidé. Désormais, la croissance intervient de manière organique - une performance ô combien scrutée par les investisseurs - grâce à une communauté à la fois soudée et mondiale. Davantage que des bureaux, les coworkers partagent des opportunités business.
C’est bien cette culture-là que WeWork a souhaité importer en France, avec succès : son espace Coeur Marais a déjà atteint un taux d’occupation de plus de 60% et la demande est telle que deux autres espaces devraient ouvrir dès le printemps 2018. Audrey Barbier-Litvak compare ainsi l’expansion de WeWork à Paris à celle de la marque à Londres, qui gère aujourd’hui pas moins de 19 espaces. Nourrissant ainsi un véritable cercle vertueux : plus elle s’agrandit, plus la communauté des membres gagne en puissance et en opportunités.
Maddyness, partenaire média de WeWork.