L'application Le Schmilblick ressuscite sur mobile l'emblématique jeu télévisé des années 1970 pour mieux financer les associations. 15% des revenus qu'elle génère sont ainsi reversés à des associations partenaires.
"Haut les cœurs et chapeaux bas devant cette géniale invention qui, demain ou après-demain au plus tard, fera germer le blé fécond du ciment victorieux qui ouvrira à deux battants la porte cochère d'un avenir meilleur dans le péristyle d'un monde nouveau..." C'est ainsi que Pierre Dac, humoriste et créateur du Schmilblic, le décrivait en... 1965 ! Ces hyperboles ne servaient alors pas (encore) à vanter les mérites d'une startup mais préfiguraient ce qui deviendra un jeu télévisé emblématique des années 1970.
Et c'est bien cette pépite télévisuelle vintage que l'application mobile Le Schmilblick a ressuscitée, avec l'accord du fils de Guy Lux qui avait animé le jeu télévisé éponyme. Lancé le 30 octobre, le jeu consiste à découvrir un objet, animal ou sportif mystère - le fameux Schmilblick - à partir de trois indices ou d'une image. Mais Benjamin Athuil et Pierre Demessence, qui ont développé l'application, ont décidé d'ajouter une dimension solidaire à leur projet : 15% des revenus générés par les publicités et les achats intégrés à l'appli sont reversés à des associations partenaires. Le jeu en compte aujourd'hui cinq : Les Apprentis d'Auteuil, Passeport Avenir, Singa, Activ'Action et Coexister, qui se mobilisent dans les secteurs de l'insertion professionnelle et de l'éducation.
Après une campagne de financement participatif qui leur a permis de réunir 25 000 euros pour lancer leur application, les deux entrepreneurs voient désormais plus grand. Leur but ? Rassembler 100 000 joueurs actifs sur Le Schmilblick. Un objectif ambitieux mais qui semble réalisable quand on sait que quelque 18 millions de Français jouent régulièrement sur leur smartphone. Benjamin Athuil et Pierre Demessence espèrent ainsi que leur projet puisse reverser au moins 200 000 euros aux associations partenaires en moins de deux ans. Et prouver que gaming et solidarité peuvent rimer.