Depuis un an, les Cuistots Migrateurs changent le regard sur les réfugiés en partageant leurs talents, tout en faisant découvrir leur cuisine. Une recette qui a déjà séduit plus de 30 000 personnes.
Et si on oubliait le discours habituel qui réduit les réfugiés à un statut de victime, à une succession de chiffres ou pire encore à une menace ? C'est le projet des Cuistots Migrateurs, qui veulent changer le regard sur les réfugiés en partageant leurs talents, tout en faisant découvrir la cuisine de leur pays d'origine.
Les Cuistots Migrateurs est le premier traiteur de cuisines du monde qui emploie des cuisiniers réfugiés. Né en 2016 sous l'impulsion de Louis et Sébastien, le projet avait plusieurs ambitions : montrer la richesse culturelle et les savoir-faire apportés par les réfugiés, changer le regard sur les réfugiés en ayant un discours et une action positive et faire émerger de nouvelles cuisines, authentiques, savoureuses.
De la Syrie au Népal
Aux fourneaux : sept cuisiniers et cuisinières originaires de Syrie, Iran, Tchétchénie, Népal et Éthiopie qui cuisinent leurs recettes familiales et traditionnelles, garantissant des plats 100% authentiques. Ils proposent leurs services en tant que traiteur et proposent cocktails, repas, plateaux repas et organisation de réceptions (animations, service…) de 20 à 1000 personnes.
Ils ont déjà élaboré plus de 100 recettes inédites pour apporter de l’authenticité et de la diversité à la cuisine du monde en France : muammarah (caviar de poivron rouge syrien), fesenjan (poulet iranien à la grenade et aux noix), hingalsh (crêpe tchétchène sucrée au potiron et au thym)... Des recettes qui ont déjà séduit plus de 30 000 personnes selon les estimations des Cuistots.
Parmi leurs clients fidèles, les Cuistots Migrateurs comptent déjà Carrefour, la Fondation Total, BNP Paribas, l’OCDE ou encore la Mairie de Paris et ont organisé le Refugee Food Festival en juin dans la capitale. Début février, ils ont levé plus de 25 000 euros sur Ulule pour se structurer et améliorer leurs process afin de pouvoir offrir des emplois stables aux cuisiniers réfugiés.