Depuis 2015, Wavestone réalise une veille sur le domaine des startups dans le cadre de son programme Shake’Up. Le cabinet de conseil livre cette fois ses conclusions sur l'écosystème de la cybersécurité, en plein essor mais qui doit être mieux armé.
"Aujourdhui, la France compte plus de 100 startups en cybersécurité." Tel est le constat de Wavestone dans son dernier rapport Les startups cybersécurité en France, un écosystème en pleine explosion mais qui doit être mieux armé. Le cabinet de conseil établit un panorama de ce secteur, et suggère deux axes de développement majeurs.
Si les États-Unis et Israël dominent toujours le secteur, les startups françaises se multiplient et assoient progressivement leur influence, grâce notamment à des initiatives nationales pour les soutenir, telles que la stratégie de Sécurité Numérique du gouvernement portée par l'ANSSI ou les investissements du Ministère de la Défense (un milliard d'euros en 2014 dans le cadre du Pacte Défense Cyber). Selon le rapport de Wavestone, les startups frenchies se concentrent au sein de quelques métropoles : Paris en tête, suivie de Lyon, Rennes et le sud de la France, pour un bassin de plus d'un millier d'emplois directs.
La France est l'un des leaders mondiaux dans l'innovation avec pas moins de 228 incubateurs nationaux et une cinquantaine d'accélérateurs. "Toutefois, comparé à Israël, à la Suisse ou au Royaume-Uni, l'Hexagone ne dispose pas de structures d'incubation ou d'accélération spécifiquement dédiées à la cybersécurité", regrette Gérôme Billois, associé au cabinet Wavestone. Des structures sont en train de se mettre en place, à l'instar de l'initiative régionale nommée Ocssimore, qui démarre à la rentrée 2017 à Toulouse. La FrenchTech, très présente et visible à l'international, se mobilise aussi sur le sujet de la cybersécurité avec la création du réseau thématique Security & Privacy.
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Le véritable enjeu pour toutes ces startups, comme le pointe Wavestone, c'est donc l'international. Mais à l'exception de quelques success stories (Qualys ou Linkurious), les jeunes pousses françaises peinent encore à s'exporter. Malgré la qualité de leurs profils, elles se heurtent à "des barrières sur leur capacité à communiquer de manière percutante, sur la faiblesse d'impact de références clients françaises, sur des problèmes juridiques mais aussi psychologiques à s'expatrier."
" Dépasser ce plafond de verre requiert des initiatives conjointes de l’Etat, des grandes entreprises et un esprit de conquête exacerbé chez les fondateurs de startups, c’est ce que nous devons viser pour le futur "
Gérôme BILLOIS, associé au cabinet Wavestone
Shake'Up, l'accélérateur de Wavestone Le radar des startups de Wavestone compte aujourd'hui près de 400 structures répertoriées à l'échelle européenne et internationale avec un focus particulier sur la France. Les critères pour intégrer le radar français : avoir son siège social en France, moins de 35 salariés et moins de 7 ans d'existence pour la structure juridique (hors pivot majeur).
Suite à ces actions de veille par les équipes du secteur cybersécurité et confiance numérique, les startups les plus innovantes sont rencontrées pour réaliser une évaluation de leur solution et certaines peuvent rejoindre Shake’Up, le programme d’accélération de Wavestone. |