Le spécialiste du machine learning appliqué à la supply chain Vekia fait notamment entrer Serena Capital dans son panel d'investisseurs. Et regarde désormais bien au-delà des frontières européennes.
Après une première levée de 2,4 millions d'euros en 2015, Vekia passe la vitesse supérieure. La startup lilloise, qui a développé une solution de machine learning destinée à faciliter la gestion de la chaîne logistique grâce à un outil de prévision de la demande et de la gestion des approvisionnements, vient de boucler un deuxième tour de table de 12 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiquesPléiade Venture, CapHorn Invest et ZTP mais également bpifrance et surtout Serena Capital, qui a mené l'opération.
"Vekia entre dans une étape cruciale de son développement à la fois en France, en Europe et à l’international", estiment Manuel Davy, président et fondateur de Vekia et Dominique Rérat, directeur général. Les fonds vont permettre à la jeune pousse d’accélérer son expansion au Royaume-Uni, où elle a un bureau depuis l'année dernière, puis de se lancer aux États-Unis début 2018 et enfin en Chine. Vekia avait déjà élargi ses horizons à l'Italie et la Pologne. Cette levée servira également à doubler les effectifs, aujourd'hui de 60 personnes.
"Ce nouveau tour de table va nous aider à concrétiser notre objectif fondateur consistant à offrir des solutions de supply chain de nouvelle génération, assurent encore Manuel Davy et Dominique Rérat. La technologie mise au point par l'entreprise lilloise permet en effet aux distributeurs d'anticiper la demande et les ventes et donc d'optimiser les livraisons en entrepôts ou en magasins pour éviter les coûts de stockage. La startup dit pouvoir réduire les stocks de 8 à 30% et estime son impact sur le chiffre d'affaires des détaillants entre 3 et 4%. L'entreprise compte déjà les Galeries Lafayette, Mr. Bricolage, But, Leroy Merlin ou encore le groupe Etam parmi ses clients.