Après s'être déjà implanté dans une douzaine de pays, la plateforme de cours en ligne Superprof s'ouvre désormais à l'Inde anglophone. Et affiche déjà des ambitions en Amérique latine.
Après avoir déjà ouvert des plateformes à destination du Royaume-Uni, du Mexique ou du Brésil, la startup Superprof part cette fois à l'abordage du marché indien. Le site, pour l'instant en version bêta privée, doit être lancé d'ici quelques semaines. "Nous nous adressons aux 250 millions d'Indiens anglophones, qui constituent une population très connectée, précise Wilfried Granier, fondateur de Superprof. Il y a une très forte demande de cours particuliers en Inde, où les élèves souhaitent accéder aux meilleures universités."
La plateforme met en relation des profs et des élèves dans divers domaines (soutien scolaire mais aussi cours musicaux ou artistiques, informatiques ou linguistiques), en face à face ou via webcam. C'est grâce à ce modèle que la startup créée en 2013 a pu se développer aussi rapidement à l'étranger. Elle se développe désormais dans des pays parlant la même langue que les sites qu'elle a déjà ouverts : l'anglais pour l'Inde après le Royaume-Uni, l'espagnol pour plusieurs pays d'Amérique latine que l'entreprise prévoit d'ouvrir prochainement après avoir déjà adressé les marchés espagnol et mexicain. Ce qui lui permet non seulement de reprendre une partie des contenus des précédents sites mais également de démarrer avec une base conséquente d'annonces pour les professeurs ayant choisi la possibilité de faire des cours par webcam.
Pour financer cette croissance, les fondateurs ont choisi de ne recourir qu'à des prêts bancaires, la startup ayant d'ailleurs sécurisé une ligne de crédit de 1,8 million d'euros à l'occasion de ce lancement. Wilfried Granier explique que le modèle économique de Superprof n'incite pas aux levées de fonds, censées financer des modèles économiques souvent fragiles : "Quand nous nous lançons dans un pays, c'est en version gratuite. Au bout d'environ six mois, le service devient payant et nous atteignons la rentabilité au bout de huit mois. En un an, l'investissement est amorti." Une stratégie qui permet aux fondateurs de préserver le capital, dont ils sont toujours les seuls détenteurs. Et de rester libres de "faire ce qui [leur] plaît, d'être un peu rock'n'roll".