L'accélérateur Metro, géré par le réseau de mentors Techstars, se donne jusqu'au 30 juin pour dénicher 10 startups européennes B2B dans le milieu de l'hôtellerie et de la restauration. Et lorgne tout particulièrement sur les jeunes pousses de l'Hexagone.
Le réseau mondial d'accompagnement Techstars lance la troisième saison de son accélérateur Metro dédié aux startups B2B de l'hôtellerie-restauration. La première saison-test qui a eu lieu en 2015 n'avait pas donné les résultats escomptés. "Nous avons essayé un nouveau modèle de distribution pour la deuxième édition, en 2016, explique Jens Lapinsky, le directeur de Techstars. Les startups sélectionnées testent leur produit ou leur service dans une capitale européenne, auprès de centaines d'établissements partenaires et, si l'expérience est concluante, celui-ci est étendu aux quatre autres capitales européennes dans lesquelles le programme est implanté avant d'envisager un déploiement à plus grande échelle."
Ainsi, à partir du 9 septembre, les dix startups qui feront partie du programme embarqueront pour trois mois d'accélération, entre Berlin et leur pays d'origine. Les dix jeunes pousses sélectionnées bénéficieront notamment d'un investissement de 120 000 euros, d'un mentorat avec les experts de Techstars et de locaux au sein de l'accélérateur à Berlin durant les trois mois du programme. Les pépites pourront également tester leur concept dans des hôtels et restaurants de Paris, Berlin ou encore Madrid avant une démonstration devant les mentors de Techstars en décembre.
" L'écosystème français a explosé ces trois dernières années "
Jens Lapinsky, directeur de Techstars
Le programme est évidemment ouvert aux startups françaises, sur lesquelles Techstars garde un oeil alerte. "L'écosystème français a explosé ces trois dernières années, se réjouit Jens Lapinsky. Il était très fermé avant mais les nouvelles générations d'investisseurs et d'entrepreneurs ont changé la donne. Aujourd'hui, Paris est en avance sur Berlin." Preuve de l'intérêt de l'accélérateur pour les jeunes pousses de l'Hexagone, Jens Lapinsky n'a pas hésité à se rendre à Bordeaux, Lyon et Paris pour dénicher les pépites qui s'y cacheraient. Certaines lui ont d'ailleurs "tapé dans l'oeil", sans plus de précisions sur les heureux élus.
Après une deuxième saison qui a vu ses participants lever plus de 50 millions d'euros au total, Techstars espère bien transformer l'essai lors de cette troisième édition. Et contribuer à renforcer les liens entre les différents écosystèmes européens. "Les startups européennes doivent s'inspirer de l'écosystème du gaming qui ne se contente pas de cibler un marché spécifique parce que les joueurs sont partout, prône Jens Lapinsky. Ou du modèle israélien, où les startups s'internationalisent très vite et avec des résultants bluffants." Les pépites intéressées ont jusqu'au 30 juin pour postuler.
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