Entre casques de réalité virtuelle, smartphones dernier cri et même quelques téléviseurs 3D présentés lors du salon Tech taïwanais Computex, le pavillon innoVEX dédié aux startups a présenté quelques innovations pour le moins originales, certaines se révélant bluffantes, d'autres plus insolites. Tour d'horizon décalé.
Vagenie, un coach connecté pour votre périnée
C'est le petit flyer carré de la startup Vagenie qui a attiré l'oeil de Maddyness. "Pourquoi les Françaises ont autant confiance en elles ?", était-il inscrit sur la couverture, invitant le lecteur à l'ouvrir pour obtenir la réponse : "Parce qu'un vagin sain et robuste est une question d'intérêt national". Un peu sciés, nous avons cherché à en savoir plus auprès de la fondatrice, Julia Rose, Américaine ayant vécu un an dans l'Hexagone. "J'ai accouché de mon premier enfant en France et ça a été une expérience formidable : après l'accouchement, ma sage-femme m'a prescrit des séances de rééducation du périnée, prises en charge par l'Assurance maladie", détaille-t-elle sans détours. D'où l'idée de créer un appareil connecté qui permet aux femmes de s'entraîner à muscler leur périnée.
TripMoment, la visite guidée en réalité virtuelle
Evidemment, l'idée de voyager grâce à la réalité virtuelle n'a rien de nouveau. Mais l'expérience proposée par TripMoment (site en chinois) via des casques de réalité virtuelle va au-delà du simple fait d'être transporté ailleurs. A notre "arrivée" dans un lieu culturel, en l'occurrence un lieu traditionnel de pèlerinage où les Taïwanais jettent chaque année une pierre pour que leurs voeux se réalisent, une guide virtuelle nous accueille et nous invite à découvrir ce lieu, distillant anecdotes historiques et expliquant la signification des différents éléments du décor. Avant de nous inviter à effectuer certaines actions, comme la personnalisation et l'allumage d'un lampion, pour ajouter un peu d'interactivité à la visite. Une application qui laisse entrevoir une multitude de possibilités pour le monde culturel grâce à l'essor de la réalité virtuelle.
Gululu, la bouteille d'eau avec Tamagotchi intégré
La bouteille Gululu a la forme d'un thermos, une couleur acidulée et - plus surprenant - un écran sur lequel s'agite une bestiole non identifiée. Chris Yu, general manager Taïwan de la marque, nous explique qu'il s'agit d'une sorte de Tamagotchi, phénomène très à la mode à la fin des années 1990 et revenus en force il y a quelques années. L'enfant à qui est destinée la bouteille doit s'occuper de la bébête... et réciproquement ! Car non seulement "elle apprend aux jeunes enfants à boire seuls", précise Chris Yu mais la bouteille Gululu est également connectée à une application que les parents peuvent consulter pour s'assurer que leur progéniture s'hydrate suffisamment. Malin. En plus, les parents nostalgiques pourront toujours confisquer l'objet sous un prétexte fallacieux pour retrouver les joies des Tamagotchi. Régressif.
Zenbo, le robot multitâches tellement mignon
Il avait été annoncé mais se faisait attendre. Il est finalement commercialisé à Taïwan depuis le début de l'année. Aussi mignon que Pepper, aussi intelligent qu'Echo ou Google Home, Zenbo concentre à lui seul tout ce que les technophiles adorent : de la robotique, de l'intelligence artificielle et du deep learning mais aussi de l'IoT. Quand Pepper a su s'imposer auprès des entreprises, le robot développé par Asus veut lui faire partie de notre quotidien en s'invitant dans nos foyers. Il bouge, parle et réfléchit pour faciliter la vie de sa "famille", aidant dans la cuisine ou rappelant de prendre un médicament. Il offre aussi la possibilité de gérer tous les appareils connectés de la maison. A lui tout seul, il remplace nounous, majordomes et assistants virtuels.
MangaChat, l'appli qui transforme nos conversations en mangas
Finies les bulles, place aux mangas. Une fois l'application MangaChat installée, il suffit de rédiger un message pour qu'une planche de dessin animé soit automatiquement générée pour illustrer le texte. Parfaitement inutile dans la vie quotidienne mais très fun. L'application veut également s'adresser aux graphistes et dessinateurs amateurs de culture japonaise, qui y trouveront une source d'inspiration (et un éventuel débouché professionnel puisque l'appli recherche des auteurs via une plateforme dédiée). En revanche, MangaChat n'est pour l'instant disponible qu'en chinois.