22 janvier 2021
22 janvier 2021
Temps de lecture : 6 minutes
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112 millions d’euros levés cette semaine, les régions séduisent les investisseurs

Chaque semaine, Maddyness dresse le bilan des levées de fonds de la semaine qui vient de s'écouler. Cette semaine, 21 opérations ont permis aux startups françaises de lever près de 112 millions d'euros.
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Montant
111,95M€
Nombre d’opérations
21
TOUS LES VENDREDIS, L’ACTU FINANCIÈRE DES STARTUPS DANS VOTRE BOÎTE MAIL

Les investisseurs sont bel et bien de retour. Pour la première fois de l’année 2021, le cap symbolique des 100 millions d’euros levés a été franchi. Selon nos calculs, les startups françaises de moins de 10 ans ont ainsi amassé 111,95 millions. Sur les 21 opérations éclectiques, 5 dépassent les 10 millions d’euros quand 7 sont inférieures à 2 millions. C’est ce qui explique l’écart relativement conséquent entre moyenne (6,2 millions d’euros) et médiane (2,5 millions). Comme bien souvent, les secteurs d’activité sont très divers – FinTech, MedTech, ou encore administratif et mobilité. Il convient de relever la répartition très équitable des tours de table sur le territoire hexagonal. Ainsi, 13 des 21 levées ont été réalisées en dehors d’Île-de-France. Plus intéressant encore : c’est le cas de 5 des 6 plus grosses opérations, en Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne et Hauts-de-France.

Indy arrive largement en tête de classement, avec sa série B à hauteur de 23 millions d’euros. Appuyée par Singular, Alven et Kerala, la startup lyonnaise (jusqu’ici connue sous le nom de Georges.tech) à l’origine d’un outil permettant d’automatiser les tâches liées à la comptabilité pour les petites entreprises et indépendant·e·s fait part de son intention de se "substituer aux cabinets d’experts-comptables" . Elle utilisera ainsi cette somme pour accélérer le déploiement de sa solution et se lancer à la conquête du marché américain. Indy, qui revendique 40 000 clients, prévoit "une centaine de recrutements" dans tous les domaines pour y parvenir.

Sur la deuxième marche du podium, Lovys a réuni 17 millions d’euros. L’AssurTech s’est ainsi octroyé le soutien financier de Heartcore, NewAlpha, Raise Ventures, Maif Avenir, Portugal Ventures et Bpifrance dans le cadre de cette série A. À l’origine de produits d’assurance "sur-mesure" visant à répondre aux besoins des nouvelles générations, elle entend utiliser cette somme pour "déployer son offre dans deux nouveaux pays européens, grâce à une équipe renforcée" . La startup francilienne, qui revendique 20 000 assurés, ambitionne de franchir le seuil des 100 000 "d’ici à la fin de l’année 2021". La néo-assurance souhaite, en parallèle, "étoffer son portfolio de produits".

Juste derrière, Leocare a levé 15 millions d’euros dans le cadre de sa série A. D’origine rennaise, l’AssurTech a reçu l’appui de Felix Capital, Ventech et Daphni. L’augmentation de capital lui permettra de recruter, dans le but de "plus que doubler ses effectifs d’ici à la fin de l’année". Une force de frappe qui vise à "multiplier le chiffre d’affaires par 7 en 2021 par rapport à 2020". Pour être plus attractive aux yeux des consommateurs, la startup va lancer de nouveaux services ces prochains mois pour permettre aux clients de suivre leur parcours de sinistres en temps réel et, lors de leurs déplacements en voiture, de recevoir des alertes en matière de sécurité routière. Pour rappel, la néo-assurance revendique quelque 20 000 assurés à date.

#Gestion
Indy
35M€
#AssurTech
Leocare
15M€
#AgriTech
AgDataHub
3,2M€
#Mobilité
Elixir Aircraft
3M€
#Fintech
Elwin (Robin'Finance)
2M€
family office
#FoodTech
Le Petit Béret
1,5M€
Bpifrance , business angels
#RH
Axel
1M€
Bacs Innov , Techstars , business angels
#FoodTech
Le Coq Toqué
1M€
Bee Family Office , Normandie Seine Participations , business angel , banques
#FinTech
Money Walkie
850K€
#Transport
Macaron
800K€
business angels
#Conseil
Rise Partners
300K€
business angels
#SmartIndustry
Gryp
NC

Autres actualités financières

+Simple acquiert Aleade et S4Y. La startup, à l’origine d’une plateforme de courtage en assurance pour les petites entreprises et les indépendant·e·s, met la main sur les deux activités complémentaires d’ex-concurrents. Le premier, français, est une société de souscription et de courtage d’assurances spécialisée dans la couverture des risques spéciaux et hors normes, et le second, italien, est une société de souscription et de courtage d’assurances qui s’adresse aux professions réglementées (experts-comptables, architectes etc.). Pour rappel, ces opérations font suite à un premier rachat en octobre 2020 : celui du courtier grossiste strasbourgeois April Entreprise Est. +Simple indique "poursuivre sa forte croissance paneuropéenne" et revendique "un chiffre d’affaires consolidé de 11 millions d’euros" en 2020.

Dating group acquiert Once pour 18 millions de dollars. L’entreprise maltaise, qui a mis au point une plate-forme de découverte sociale pour "permettre aux gens du monde entier de se connecter en raison de leurs affinités et centres d’intérêts communs" , rachète la startup française spécialisée dans le slow-dating. Elle affirme que l’opération la valorise à "18 millions de dollars". La co-fondatrice de Once, Clémentine Lalande, devrait continuer à diriger l’activité de son application qui, pour rappel, propose une seule rencontre par jour à chacun de ses utilisateurs, en se basant sur des algorithmes de matching.

Bpifrance investira 100 millions d’euros dans les FinTech. Ses fonds Digital Venture et Large Venture géreront cette enveloppe, qui vise à accompagner des porteur·euse·s de projets français·es dont l’objectif est de proposer des solutions en matière de services bancaires, assurance, projets blockchain ou encore gestion des risques – qu’ils ciblent aussi bien les institutions financières, les entreprises que les particuliers. Bpifrance indique qu’"une attention particulière sera portée à l’early stage". Selon la banque publique d’investissement, "le secteur connaît une forte croissance en France notamment où, depuis 2012, les montants investis enregistrent une hausse annuelle de 74 % en moyenne". Pour rappel, ces deux fonds ont réalisé cinq investissements en 2020 avec Pixpay, Memo Bank, Swan, Ibanfirst et Swile.

OSS Ventures lève 4 millions d’euros. Le spécialiste français de la création de startups à destination des industriels s’est appuyé sur Tikehau Capital, groupe de gestion d’actifs alternatifs et d’investissement, et Opeo, cabinet de conseil en transformations industrielles, pour mener ce tour de table. Ce dernier doit ainsi venir "soutenir la relance de l’industrie européenne" dans le contexte de la crise liée au Covid-19. Le montant aura, entre autres, pour objectif de "favoriser la transition numérique et l’open innovation" au sein des diverses participations de la société. Pour rappel, OSS Ventures a, depuis sa création en 2018, lancé "8 startups [parmi lesquelles figurent Mercateam et Fabriq], créé 60 emplois et compte 180 usines clientes dans 20 pays".

Gaia Capital Partners ouvre un bureau en Allemagne. La société d’investissement a recruté Robin Eric Haak, co-fondateur de la startup Jobspotting et ancien vice-président de SmartRecruiters pour diriger ce dernier, localisé à Berlin. Il sera chargé d'"établir les activités sur les marchés allemand, autrichien et suisse ainsi que dans les pays nordiques" fort de "son expérience internationale, à la fois en tant qu’investisseur et entrepreneur". Pour mémoire, Robin Eric Haak a travaillé comme investisseur late stage chez Axel Springer SE avant de co-fonder l'accélérateur Axel Springer Plug&Play en Allemagne – où il a investi dans plus de 40 entreprises, dont N26. Gaia Capital Partners investit dans les secteurs du logiciel, de la consommation et des FinTech. Elle revendique un portefeuille "solide" de scaleups, avec trois investissements au cours de l'année dernière : Aircall, Yubo et Gohenry.

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Légende photo :
Matheo JBT