Depuis le 6 octobre 2014, date de la sortie de la version beta de leur plateforme, les fondateurs de Mutum n'ont qu'une idée en tête : révolutionner nos modes de consommation et l’économie circulaire. Depuis, cette startup a notamment bouclé une levée de fonds de 1 million d'euros, dont 550 000 euros auprès de la MAIF.
Issu du mot Mutuum (terme juridique du droit romain qui désigne le premier contrat d'entente mutuelle), le concept de l'entreprise Mutum se positionne comme une véritable innovation sociétale. Partis du constat qu'il y a en moyenne 34 objets qui sont utilisés moins de 3 fois par ans dans les foyers français, Frédéric Griffaton, 26 ans et Mathieu Jeanne-Beylot, 24 ans, ont souhaité donner une nouvelle vie à tous les objets, comme les perceuses qui sont utilisées en moyenne 12 minutes dans leur vie.
A la différence de plateformes concurrentes comme E-Loue ou Zilok, Mutum se positionne sur le B2B, en proposant aux entreprises de construire des communautés à fort impact social. Côté utilisateurs, la jeune pousse propose à ses membres non pas de rentabiliser les biens possédés, mais plutôt de construire un portefeuille de Mutum, la monnaie interne à la plateforme, permettant d'échanger ses biens. Un concept qui se retrouve aussi sur des plateformes comme Nightswapping, engageant les membres dans une démarche sociale et non pas mercantile.
Entreprise Sociale et Solidaire, Mutum est labellisée Fintech et construit depuis ses bureaux de Gentilly (dans une ancienne usine de pain d'épices) ses ambitions pour la fin de l'année 2016 : la sortie d'une nouvelle plateforme, atteindre 80 000 utilisateurs, et plus 100 000 objets référencés. Pour y parvenir, l'équipe de Mutum peut compter à la fois sur le soutien d'Antropia, le dispositif d'accompagnement de l'ESSEC spécialisé pour les entreprises sociales, mais aussi celui de la MAIF qui a rejoint le dernier tour de table. "Mutum est un projet innovant, plein de sens, qui prend en compte l’impact social et environnemental. Il a tout à fait sa place aux côtés de la MAIF", pense Thomas Ollivier, responsable économie collaborative et pratiques émergentes à la MAIF.