Le Numa et le cabinet de conseil Roland Berger décryptent dans leur étude « 375 Startupers » le profil et les besoins et attentes des startups en phase de création.


Le programme d’accélération du Numa a accompagné plus de 100 startups numériques depuis 2011. Avec 2930 dossiers de candidatures reçus, l’accélérateur bénéficie d’une mine de données sur les entrepreneurs qui se lancent dans l’aventure. Avec le cabinet de conseil international Roland Berger, le Numa a réalisé l’étude 375 startupers, qui permet de mieux appréhender le profil et les besoins des startups en phase de création. Emaillée d’interventions et de témoignages d’entrepreneurs, l’enquête porte un regard précieux sur l’entrepreneuriat.

« Puisse cette étude être un guide pour ceux qui, d’une manière ou d’une autre, s’intéressent au monde des startups, envisagent de se lancer ou souhaitent accompagner la dynamique entrepreneuriale française. Nous aurons atteint notre objectif si, dans les mois et années qui viennent, les acteurs privés et publics lancent des initiatives qui, loin des effets de manche et de l’innovation washing, auront un véritable impact pour les entrepreneurs qui se lancent » , peut-on lire en préambule de l’étude.

Pour mieux cerner les startups, le document répond à quatre questions  :

Pourquoi j’entreprends ?

« Relever des défis » (71.9%), « changer les règles » (55.6%), être indépendant (40,4%) sont les principales motivations pour lesquelles les entrepreneurs se lancent. La croissance potentielle du marché cibles est le principal critère de choix du projet, cité par 50% des créateurs de startups, loin devant le fait d’avoir une innovation technique à valoriser (36%).  A égalité (36%) se trouve également l’envie de répondre à un besoin non assouvi.

Un sens du marché qui se retrouve dans les compétences que les créateurs d’entreprise déclarent avoir : le business et la finance viennent en premier (34%), suivis par le marketing et la communication (25%), le développement technique n’arrivant qu’en troisième position (24%) bien loin devant le design et le développement produit (8%)

Qui suis-je ?

Les créateurs de startups sont avant tout des hommes (81%), jeunes, déjà amis ou qui se sont rencontrés durant leur scolarité dans une grande école (50%). 60% ont entre 25 et 34 ans, les moins de 25 ans représentent 15% et les plus de 40 11%. Ils sont très qualifiés : 46% sont diplômés d’une grande école, 32% sont titulaires d’un diplôme universitaire  ou et 4% d’un doctorat. Ils sont également 23% à être diplômés d’école d’ingénieur ou de commerce. 62% des entrepreneurs vivent en couple dont 22% sont mariés et 45% d’entre eux boivent surtout de la bière !

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Que fais-je ?

Ils s’inspirent largement des succès d’autres startups en termes de modèles économiques, ce qui prouve l’importance d’un certain imaginaire entrepreneurial. Près de 39% des projets s’appuient sur un business model BtoC quand 19,7% s’appuient sur un modèle BtoB.

Concernant les modes de monétisation, la vente directe de produits ou de services est majoritaire (42,5%), suivi par le modèle de la commission sur la vente de type Airbnb (29%) et la publicité (22,5%).

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Comment m’aider ?

Leurs besoins sont nombreux et couvrent notamment la connaissance du marché à conquérir, la technique mais aussi, voire surtout, l’aide à la décision. 62% des créateurs de startups prennent seuls leurs décisions. Des besoins fondamentaux, tels que des bureaux, du networking ou du support projet sont également très importants.

Enfin, 62% des jeunes créateurs de startups prennent leur décision seul ou avec leur co-fondateur. Seuls 20% ont un conseil consultatif vers lequel se retourner pour discuter des orientations stratégiques. 18% cherchent des conseils à l’extérieur, parmi leurs connaissances.

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Méthodologie

Cette étude se fonde sur deux sondages réunissant les réponses de 375 startups candidates au programme d’accélération de NUMA : un sondage « Startups », constitué de 19 questions sur l’origine et l’environnement du projet, les difficultés et besoins des entrepreneurs et un sondage « Entrepreneurs », constitué de 21 questions sur les caractéristiques sociologiques des fondateurs de startups (âge, formation…), et la manière dont ils travaillent au quotidien. De cet échantillon initial, 40 startups étrangères ont été retirées, de même que 27 startups ayant déjà levé plus de 100 000 euros, afin de se concentrer sur le cœur de cible  : les jeunes startups françaises en cours de création, qui n’ont pas, ou pas encore levé de fonds.

Crédit photo : Sylvain Cambron/Cbre ID