Alimenté par l'utilisation massive des réseaux sociaux, le boom des objets connectés, l'adoption du quantified self et la transformation digitale des entreprises, le marché du Big Data ne cesse de croître. Les millions d'informations générées au quotidien doivent absolument être exploitées par les entreprises qui souhaitent profiter de la révolution numérique en marche, lesquelles doivent recruter en conséquence. Emmanuelle Ottavi, directrice exécutive de la division sales, marketing et digital, et Thomas-Alexis Cailleau, directeur du pôle digital & e-commerce du cabinet de recrutement FYTE, nous livrent quelques clés sur le sujet du recrutement des métiers de la data.
L'optimisation des "mégadonnées" bouleverse le marché de l'emploi et contribue notamment à l'éclosion des nouveaux métiers de la data. Mais encore faut-il réussir à recruter ces profils, savoir où les trouver et comprendre leurs attentes.
Le Big Data, un tremplin pour l'omnicanal
"Le big data, c'est avant tout la capacité à extraire de l'information à partir de données non structurées. L'enjeu consiste ensuite à transformer ces informations en actions" , rappellent Jean-Charles et Yves Eychenne dans leur ouvrage La Revolution Big Data.
Aujourd'hui, près de 90% des données disponibles ne sont pas (ou mal) utilisées par les entreprises. Pourtant, ce sont toutes ces informations "non structurées" accessibles partout - réseaux sociaux, blogs, forums, sites web divers - qu'il faudra être en mesure de capter, d'analyser et d'interpréter pour performer dans la nouvelle économie. En effet, si l'utilisation des mégadonnées peut constituer une véritable valeur ajoutée pour l'activité des entreprises, celles-ci doivent être habilement exploitées. Raison pour laquelle il faudra s'entourer, demain, des meilleurs spécialistes de la data. Plus facile à dire qu'à faire !
"Beaucoup d’entreprises n’ont pas encore décidé de se lancer dans la course au big data car les transformations nécessaires requièrent d’importants investissements, tant en termes techniques qu'humains, et ces deux composantes sont complètement interdépendantes. Quoi qu'il en soit, de véritables compétences humaines sont indispensables pour définir la stratégie, l’architecture et les technologies data, et pour faire parler toutes ces données." , explique Emmanuelle Ottavi.
La data bouleverse le marché de l'emploi
« Nous constatons une augmentation du nombre de postes ouvert dans le secteur de la data. Or, le volume de candidat actuellement sur le marché ne permet pas de répondre à ces besoins » , assure Thomas-Alexis Cailleau
Globalement, on constate une forte pénurie de spécialistes de la data (tant technique que statistique), des talents très convoités qui sont encore rares sur le marché de l’emploi. La concurrence est forte car les entreprises ont toutes le même objectif : développer leur stratégie data afin de mieux cibler et personnaliser leurs messages marketing et ainsi booster leur chiffre d’affaires. Ces profils que tout le monde s’arrache ont intégré de façon « native » les nouveaux usages du digital et comprennent naturellement les logiques inhérentes aux stratégies omnicanales.
« Pour autant, aujourd’hui plus que jamais les profils de statisticiens ont leur rôle à jouer ailleurs qu’à l’INSEE ou dans le secteur banque / assurances. Les compétences de base existent, mais il faut à présent que les candidats développent une vision plus business, et aient envie de travailler dans des environnements ROIst » , commente Emmanuelle Ottavi.
Les métiers de la data, c'est qui, c'est quoi ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le data scientist n’est pas la seule star des nouveaux métiers nés de la data. Les data analyst, dataminers et architectes data sont aussi des métiers pénuriques. De plus, un nouveau besoin est en train d’émerger : le data protection officer qui aura un rôle de correspondant informatique et libertés.
Les postes en vogue actuellement :
- Le data scientist doit faire preuve d’ingéniosité pour conceptualiser les besoins des métiers, trouver les données les plus pertinentes et assembler pour eux des algorithmes qui produisent des informations utiles.
- Le dataminer valorise l’ensemble des données client pour en faire un levier de création de valeur pour l’entreprise. Il analyse des masses de données hétérogènes pour en extraire de la connaissance utile à l’optimisation des offres et services de l’entreprise.
- Le data analyst doit utiliser les techniques statistiques et outils informatiques spécialisés afin d'organiser, de synthétiser et de traduire les milliers d'informations dont les entreprises ont besoin pour faciliter les prises de décision.
- L’architecte data définit les standards relatifs à la nature des données, leur collecte et leur mode de stockage, et s'assure des modalités de leur tri, leurs intégrations, ainsi que leur utilisation.
- Le data protection officer doit s’assurer que chaque traitement de données est réalisé dans le respect de la loi et faire en sorte que les personnes concernées par les informations collectées soient bien informées de leurs droits.
Les technologies demandées : shark, hadoop, QLICkview, dataiku, pyton, SAS, business Object, SQL...
« Ces métiers ne sont pas normés et ne portent pas toujours le même intitulé d’une société à l’autre, d’un CV à l’autre, ce qui rend plus difficile la tâche des recruteurs. Alors pour trouver les meilleurs, il faut identifier les communautés et travailler son réseau » , constate Thomas- Alexis Cailleau.
Fyte recrute :
Responsable Data – #CDI – Paris (H/F)
Dataminer – @FYTEasily – #CDI – Paris (H/F)
Business Intelligence Manager – #CDI – Paris (H/F)