Jusqu’alors, piloter un Airbus A320 ou encore un F-16 Fighting Falcon était la chasse gardée des pilotes professionnels, c’est désormais à la portée de tous grâce à la société AviaSim qui permet de prendre les commandes de simulateurs de vol plus vrais que nature. Retour sur la success story de cette startup à sensations fortes.


En 2013, après à peine un an d'existence, AviaSim se lançait dans la création d’un réseau national de licences de marques. Le groupe compte désormais neuf centres dédiés au pilotage sur simulateurs de vol avec Lille, Genève et Montpellier qui sont récemment venus compléter le maillage territorial. Une croissance qui fait le bonheur de Thomas Gasser, le président et fondateur d’AviaSim.

La tête dans les nuages...

"L’idée de départ était de pouvoir offrir à tous l’opportunité de vivre la vie d’un pilote de ligne durant quelques instants dans un environnement hyper réaliste et intelligent. Le simulateur d’Airbus A320 est la voie idéale pour immerger les pilotes d’un jour dans ce rêve d’Icare" , explique Thomas Gasser.

Aux commandes du mythique avion de ligne, les pilotes en herbe peuvent choisir de voyager entre les 24000 aéroports qui existent dans le monde. Les plus adroits pourront même changer la météo ou déclencher des pannes pour corser l’exercice ! Comme l'explique Thomas Gasser, l’univers du loisir impose d'innover constamment pour être en mesure d'offrir de nouvelles expériences toujours plus divertissantes.

Les séances sont encadrées par des pilotes professionnels qui prennent leur rôle d'instructeur très à cœur. Pédagogiques avant tous, ils s’adaptent au niveau de chacun afin de rendre l’expérience accessible aux passionnés comme aux débutants curieux de découvrir l’univers aéronautique. Pour tous ces jeunes loups sortant de formation (écoles privées ou ENAC) c'est un bon moyen de susciter des vocations tout en vivant leur passion.

"Une partie de nos clients sont de jeunes enfants ou adolescents qui se rêve en futur pilote de ligne. C’est souvent un moyen pour les parents de les motiver en leur faisant toucher du doigt leur rêve aux commandes d'un Airbus A320", poursuit Thomas Gasser.

Aviasim

... Et les pieds sur Terre

Bien qu'AviaSim ait pris son envol à toute vitesse, Thomas Gasser a fait en sorte de ne pas se brûler les ailes. il faut dire qu'au départ, lancer ce genre de business était un pari. D'ailleurs, personne n'imaginait que le marché serait aussi réceptif. Comme le confie le fondateur d'AviaSim, faire en sorte de rentabiliser un site unique était imaginable, mais pas lancer un réseau sur toute la France. Il faut dire que l’acquisition de simulateurs de vol est un investissement dissuasif :

"C’est un élément vital et un budget très conséquent. Il faut s’entourer à la fois de financier qui croient au projet et de personnes ayant une réelle compétence technique pour maitriser et maintenir l’outil dans des conditions optimales d'utilisation".

Aujourd'hui, tous les compteurs sont au vert. Une levée de fonds semple même pointer le bout de son nez pour 2016. Au-delà du déploiement à l’international - le prochain objectif d'AviaSim - celle-ci devrait permettre d’accélérer fortement le développement des centres en nom propre. Et au regard du chiffre d'affaires prévisionnel d'AviaSim pour 2015 (1,5 millions d'euros), on est en droit de croire que la startup a de beaux jours devant elle. De quoi planer pendant encore quelques années.