Faisant partie de la première promotion des métropoles ayant acquis la labellisation FrenchTech, Montpellier a cet été renouvelé ses accords économiques avec la Chine. Mme Marion, Vice-Présidente de la Métropole déléguée au Développement économique, à l’international et à l’attractivité a en effet reçu courant Juillet la directrice générale adjointe du réseau des incubateurs de Shanghai (Shanghai Technology Innovation Center), Huang Lihong, afin de continuer de permettre aux entreprises de chacune des deux villes de bénéficier de facilités locales. Article rédigé par Simon Févry.


Depuis sa mise en place en 2004, plus de 10 entreprises de la montpelliéraines ont pu s’implanter dans les locaux des incubateurs de Shanghai, tandis que 4 entreprises de Shanghai se sont installées au MIBI, l’hôtel d’entreprises international de la métropole.

Côté français, une des premières à avoir bénéficié de cet accord est Intrasense. Selon Stéphane Chemouny, co-fondateur et président de cette entreprise spécialisée dans le traitement de l’imagerie médicale, le premier apport de ce partenariat est l’hébergement dans l’incubateur international de Shanghai, au sens physique du terme : Intrasense dispose de locaux sur place pour un montant largement en deça du prix normal, alors que là-bas les loyers sont encore plus important qu'à Paris.

Second avantage majeur selon lui, l’introduction et l’accompagnement dans ce monde par des contacts locaux qualifiés, qui facilitent l’administration, et qui représentent surtout une caution assez forte pour permettre à Intrasense d’acquérir une crédibilité indiscutable face au gouvernement chinois. Ce réseau local permet à la fois un meilleur apprentissage de l’écosystème mais également la présentation d’opportunités à exploiter. Cette entente internationale profite également à Stéphane Chemouny, qui a pu rencontrer grâce à EUPIC, une société d’IRM avec qui des discussions ont été entamées.

Equipement, partenariat et coopération

De son côté, Radioshop a pu développer avec l’aide de la métropole une dimension internationale, pouvant dès lors apporter une réponse concrète aux appels d’offre de certains de ses clients français à l’étranger.

L’exemple que cite Stanislas Thiry, CEO de cette agence de design et identité sonore, est le cas de son client Orchestra, qui possède plusieurs magasins en Chine. Radioshop a pu suivre ce client hors des frontières françaises et équiper ses implantations chinoises. Et tout comme pour Intrasense, via le réseau d’incubateurs, l’agence a pu rencontrer et recevoir plusieurs contacts sur place, mais également disposer d’aides afin de mieux comprendre la culture locale et son écosystème.

Mais les accords avec Shanghai ne représentent pas le seul point de contact dont dispose la métropole avec la Chine. Il y a quelques années, elle a signé un accord de coopération technologique favorisant le développement économique grâce à l’innovation avec EUPIC (EU Project Innovation Center), une association favorisant les échanges entre l’Europe et la Chine, et la zone de hautes technologies de la Ville de Chengdu. Plusieurs startups locales ont pu profiter de ses bénéfices, à l’image de 1001 Pharmacies, qui est d’ailleurs loin d’être restée passive cet été puisqu’elle a réalisé courant juillet une levée de fonds de 8 millions d’euros.

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Comme l'explique Cédric O’Neill, fondateur de ce site de ventes de pharmacies françaises, il a alors pu prendre part à une délégation qui se rendait en Chine début 2015, et a ainsi pu signer en grande pompe un partenariat avec une entreprise basée à Shenzen, avec qui il était en discussion depuis quelques temps déjà. Dans la même foulée, les contacts apportés par cet événement lui ont permis de bénéficier d’une large couverture médiatique locale.