A l’occasion de la clôture de l’appel à candidatures pour son accélérateur le 25 juin, la rédaction de Maddyness s’est intéressée à la marque ALCATEL ONETOUCH. Au-delà de son programme d’accompagnement, la marque semble vivre une nouvelle existence depuis 2005. Pour en savoir plus sur ce sujet, nous sommes allés à la rencontre d’Eric VALLET, Vice-Président Partenariats & Grands Compte d’ALCATEL ONETOUCH.
Dans l’histoire d’AOT, quelles ont été les grandes innovations ?
Pour bien comprendre notre histoire, il convient de faire un point sur notre activité, du temps où Alcatel Mobile Phones était pionnier du GSM, c’est à dire à la fin des années 1990. Le marché du téléphone mobile a connu son apogée en l’an 2000 avant que la bulle internet n’éclate. La crise profonde qui a suivie a été très difficile pour tous les industriels de la téléphonique, et pourtant, c’est à ce moment là que Samsung et Apple sont arrivés avec une offre « customer-centric » et un positionnement haut de gamme.
En 2005, la division Mobile Phones d’Alcatel a été rachetée par TCL Corporation, un groupe chinois d’électronique grand public, et en 10 ans, TCL est revenu en force sur le marché en concurrence avec une dizaine de constructeurs mondiaux et se positionne désormais à la cinquième place mondiale, Pour répondre à votre question, je dirai que la grosse innovation des 10 dernières années est que nous sommes partis du bas de l’échelle pour arriver dans le top 5 des constructeurs avec des produits de haute technologie à des prix abordables, dont les clients sont principalement hors Asie.
Preuve s’il en faut de notre dynamisme et même si l’annonce est passée quasiment inaperçue, nous avons racheté la marque Palm en décembre 2014. D’ici 2016, nous allons relancer cette belle marque et la faire vivre dans le domaine des objets connectés.
Aujourd’hui, nous proposons des appareils d’entrée de gamme : nos téléphones sont vendus, en prix public hors subvention, à moins de 299 euros et notre montre connectée est disponible pour 99 euros. Notre challenge actuel est de nous affirmer dans le top 5 des constructeurs mondiaux pour construire une meilleure marque et être plus innovant, d’où notre implication auprès des startups.
Qui en interne a été à l’origine de l’accélérateur ?
Au début de l’année 2012, j’ai eu l’occasion de visiter l’accélérateur de Telefonica, baptisé Wayra. J’ai vu des startups qui proposaient des collaborations avec les produits de la marque, et il en ressortait des choses formidables. 6 à 8 mois après cette visite, nous avons fait le choix d’être accompagné par Paris & Co, qui propose une solution clé en main (gestion de l’appel à candidatures, de l’hébergement etc) pour les grandes entreprises.
Début 2013, nous avons lancé notre premier appel à candidatures, autour de 3 ambitions :
- Apporter des innovations externes à notre direction R&D,
- Améliorer notre image de marque pour en faire une marque innovante, moderne et ouverte
- Créer un pôle d’attraction de l’innovation, et un point de contact établi pour les demandes entrantes
Après celui de Paris, nous avons lancé un autre accélérateur à San Francisco en Mars 2015, en partenariat avec PRIME et French Tech Hub. Nous avons aussi une autre structure à Shenzhen, qui est très liée à l’ensemble des écosystèmes fournisseurs.
"Pour lancer nos différentes initiatives (Paris et San Francisco), nous nous sommes appuyés sur les structures publiques, car elles apportent un vrai service pour un acteur agile et flexible comme nous. Nos premières expériences sont concluantes, nous avons beaucoup à offrir dans notre collaboration avec les startups en « soft power » : support technique, expertise business, mise en avant dans notre écosystème…"
Comment évangélisez-vous sur votre travail en interne?
Notre top-management est très impliqué dans cette démarche. Les membres du comité de direction sont d’ailleurs présents lors des Pitch Day, et ce sont eux qui portent cette volonté de faire avancer les choses en interne. Pour l’ensemble des collaborateurs, nous avons aussi mis en place plusieurs canaux de communication leur permettant de se familiariser avec nos actions externes. Au-delà d’une newsletter régulière, nous faisons en sorte de les inviter aux événements dont nous sommes partenaires.
Pour le lancement de la saison 2, nous avons aussi eu la mobilisation de certains départements. Nous avons commencé à diffuser plusieurs bonnes pratiques, notamment les relations startups grands comptes. Cela crée une culture entrepreneuriale en interne et provoque aussi la créativité des équipes.
C’est notre méthode pour évangéliser et sensibiliser l’interne aux problématiques d’innovation : penser « Out of The Box ». Une plateforme Basecamp est aussi ouverte à tous pour permettre d’échanger, de discuter et d’améliorer les projets techniques actuellement en cours. Nous avons aussi la chance d’accueillir au sein de notre groupe, 2 étudiants issus d’un partenariat entre HEC et l’école Polytechnique. Leur mission ? Rien de moins que de construire un « innovation engine » et faire en sorte de que notre vue d’ensemble sur les chantiers innovants, soit cohérente et efficace.
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