Fondé en Juin 2011 par Philippe Gelis, Antonio Rami, John Carbajal, Laurent Descout et Marek Fodor, Kantox propose aux entreprises qui ont besoin de devises, de s'en séparer ou de les mettre en relation. Après presque 4 ans, la startup a bien grandi et vient d'annoncer avoir atteint le milliard de dollars de transactions. La rédaction de Maddyness est partie à la rencontre de son CEO, Philippe Gelis, pour comprendre la belle histoire qu'il est en train d'écrire...

En 2011, aux prémices de la Fintech, personne ne comprenait vraiment son potentiel à part quelques pionniers. Les VC eux-mêmes regardaient ça de loin et Lending Club était un truc bizarre financé par des VC inconnus. Les fondateurs de Kantox sentent qu’il y a un potentiel énorme mais très peu de gens le voient. Après des années 2011 et 2012 “creuses” et à force d'entêtement, la recette commence à prendre des proportions énormes avec ce premier milliard de transactions atteint il y a peu et le prochain qui est prévu dans 8 mois...

L'humain, la véritable clé du succès

"On a commencé avec une équipe de 3 personnes dans un incubateur à Barcelone. Aujourd’hui, on est 50 entre Londres et Barcelone. Quand on a commencé, je me rappelle que j’étais à la fois CEO, CFO, Compliance Officer et Sales… c’était la période où il fallait être super polyvalent. Aujourd’hui, j’ai une équipe avec des gens bien meilleurs que moi sur tous les postes clés." explique Philippe Gélis

Avoir des spécialistes 100% focus sur leurs domaines respectifs et un middle management solide est clé, c’est aussi la partie la plus difficile à construire dans une startup selon Philippe Gélis. Au final, ce qui fait la force vive d'une startup et sa particularité, c'est avant tout les femmes et les hommes qui développent des idées, des projets et essayent de toujours bouger un peu plus les lignes établies. C'est, certes, vrai dans de nombreux secteurs d'activité mais dans celui de la Fintech, innover, évangéliser et convaincre reste la clé sur succès.

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Persévérance, le maître-mot des fondateurs de Kantox

"J’ai passé les 6 premiers mois à Londres à dormir sur un matelas gonflable dans le salon d’un ami afin d’économiser. C’était l’époque où il fallait être extra lean. Si Ryanair était 5€ moins cher qu’Easyjet, et bien on volait dans les avions horribles de Ryanair ! Pour moi, il y a trois éléments clés pour réussir : l’ambition, la capacité à prendre des risques calculés et la persévérance. Cette dernière est la plus importante à mes yeux." d'après Philippe Gélis

Rester terre-à-terre, croire en son produit et avoir une certaine envie de changer les choses, telles sont les qualités qu'il faut à un entrepreneur selon le CEO de Kantox. il y a, et il y aura, toujours des phases d’accélération puis de plateau, c’est inhérent à l'activité du secteur et plus généralement à la vie d'une entreprise, mais il faut toujours croire en ses chances et essayer d'aller au bout des choses.

L'avenir de Kantox va donc, évidemment, passer par un accroissement de ses équipes mais également par le développement d'une technologie de matching et la création d'un véritable marché des changes alternatif, déconnecté des banques. Pour faire simple, Kantox va continuer à évangéliser et enfoncer des portes pour réinventer le secteur bancaire...