Pour un entrepreneur, choisir le pays dans lequel il souhaite se lancer est une étape importante, voire essentielle. Rester en France serait la chose la plus évidente, et pourtant bon nombre de pays offrent de réelles opportunités à prendre à considération selon son projet, sa stratégie de développement et ses visées internationales. Au cours des prochaines semaines, Maddyness fera la lumière sur des pays où il fait bon entreprendre, en les présentant sous forme de fiche pratique. Que ce soit pour la qualité de l’environnement de travail, les sources de financement, le coût des taxes ou le niveau du coût de la vie, un pays de chaque continent sera présenté pour connaître les avantages mais aussi les inconvénients. Deuxième pays : Israël.  

La Silicon Wadi, version israélienne de la Silicon Valley

Israël est connu pour être la terre d'accueil préférée de bon nombre de startups internationales. Les raisons sont multiples et avec plus de 3800 startups, le pays est très souvent cité en première place dans les classements des pays où il faut monter sa boîte. En effet, il possède les plus forts taux d'indices d'investissement en recherche d'habitant au monde et est l'un des pays les plus denses technologiquement.

Avec sa "Silicon Wadi", Israël est devenue en quelques années, le pays où il fait bon développer sa startup, surtout dans les domaines des nouvelles technologies et de l'énergie. Google, Apple, Intel ou encore Microsoft, toutes ces grandes entreprises se sont installées dans les viles principales du pays, à Tel-Aviv et Haïfa. Le but étant d'être au plus près de ce qui se fait mieux et d'y développer les meilleurs projets en cours. Tel-Aviv est d'ailleurs considérée comme la deuxième ville la plus performante dans les écosystème entrepreneuriaux.

Tout ceci peut s'expliquer notamment grâce à la culture entrepreneuriale très marquée dans le pays, mais aussi grâce à des initiatives comme le Technion (Israel Institute of Technology), un vivier d'ingénieurs, de développeurs et de profils techniques hautement remarquables.

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Le Technion, vivier technologique et d'entrepreneurs

Le Technion est l'Institut technologique d'Haïfa qui comporte 18 facultés, trois prix nobels et un incubateur. Ce dernier compte déjà plus de 80 d'entreprises à son actif. Construit au début du XXème siècle, l'institut est d'abord pensé pour acquérir les mêmes connaissances techniques qu'en Europe, notamment dans les ressources vitales comme l'eau, la nourriture et l'énergie. Ce n'est qu'un peu plus tard que le high-tech et la microélectronique sont devenus ses spécialités. Aujourd'hui, l'établissement est sans cesse comparée au célèbre MIT grâce à la qualité de ses enseignements dans la biologie, la médecine ou le génie électrique. Le Technion compte depuis peu un centre de nanotechnologies et a lancé un diplôme d'ingénierie gazière après avoir découvert des réserves d'hydrocarbures.

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Cependant, on ne peut parler d'Israël sans faire référence à sa situation politique particulière qui y est pour beaucoup dans cette progression fulgurante de l'écosystème technologique. C'est avant tout pour répondre à des besoins d'indépendances militaires que cette dimension d'innovation est arrivée. Par ailleurs, le service militaire étant obligatoire pour les hommes mais aussi pour les femmes, les jeunes israéliens en reviennent souvent avec des envie d'entreprendre et n'ont pas peur de tenter l'aventure entrepreneuriale.

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Israël, un état au capital-risque très élevé

Ce risque est encouragé très tôt par les professeurs qui inculquent à leurs élèves de suivre la voie de l'entrepreneuriat. Mais c'est aussi et surtout grâce à l'état qui consacre d'une part, plus de 6% de son PIB à la recherche et au développement. L' "Israël Science Foundation" a même depuis 2009 doublé son budget et le pays affiche aujourd'hui le plus fort taux d'ingénieurs par habitant.

D'autre part, plusieurs organisations sont rattachées au MOITAL (le Ministère de l'industrie, du commerce et du travail) et jouent donc un rôle décisif quant à la politique israélienne en faveur de la création d'entreprises. On peut mentionner le OCS (Office of the Chief Scientist) qui apporte un soutien opérationnel et financier à la recherche civile avec son programme d'incubateurs débuté au début des années 1990. Le programme permet de financer près de 80 startups chaque année jusqu'à leur premier tour de table. Autre programme à aborder, le MATI, le centre de développement de l'entrepreneuriat qui est un réseau de 25 espaces de conseil, d'orientation et d'aide de formation à la création d'entreprises. Il permet aux porteurs de projets innovants de recevoir une aide financière et humaine pour le développement de leur activité.

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Pour les entrepreneurs français qui souhaiteraient tenter l'aventure entrepreneuriale en Israël, l'état accompagne également les populations immigrées. Certains incubateurs comme TheHive, fondé par l'association Gvahim accompagne les nouveaux immigrants qualifiés à réussir leur intégration professionnelle et à contribuer au développement économique d'Israël à l'aide d'un réseau mentors renommés et d'investisseurs de taille. L'objectif étant de faire d'Israël une terre d'accueil pour les entrepreneurs du monde entier.

A en croire le contexte historique, économique et social du pays, il apparait évident de conférer le surnom de "startup" à un pays qui compte 8 millions d'habitants et presque autant de futurs potentiels entrepreneurs. Le goût du risque et l'envie de réussir sont les vecteurs de ce pays au fort potentiel où l'innovation fait partie du quotidien.

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