La pensée commune voudrait que l'entrepreneur-type soit un homme autour de la quarantaine qui évoluerait dans les domaines des technologies et du cloud. D'après une récente étude menée par Hiscox intitulé "L'ADN d'un entrepreneur", la légende se trompe. On y apprend entre autres que les femmes ont repris du galon dans la création d'entreprises et que les hommes seraient moins nombreux à se lancer dans la vie entrepreneuriale. Et ce phénomène ne s'arrête pas à la France, ni à l'Europe mais tendrait à s'internationaliser. 


Pour la 6ème fois consécutive, Hiscox, l'assureur spécialiste de la couverture du risque pour les professionnels s'est penchée sur l' "ADN de l'entrepreneur", une étude internationale qui nous en dit plus sur les petites et moyennes entreprises. Le premier bilan à tirer de cette étude est l'optimisme économique révélé par des chiffres d'affaires en constante augmentation. Malgré des résultats très contrastés sur les six pays étudiés (Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, France, Etats-Unis), une reprise de croissance est notable et les perspectives pour l'avenir sont positives.

L'étude révèle que les financements seraient toujours aussi rares et qu'il n'y a pas de réelle reprise d'investissement, mais elle illustre surtout le nouveau rôle des femmes dans le monde fermé de l'entrepreneuriat.

Rôle majeur des femmes dans la création d'entreprises

La récession aurait joué un rôle essentiel dans la création de ce nouveau paysage. 56% des startups créées par des femmes ont vu le jour pendant cette période contre seulement 44% pour les entreprises plus anciennes. De même que les startups créées durant la récession et toujours en activité, sont dirigées par des personnes plus jeunes que les entreprises plus anciennes. On peut constater que 42% des patrons ont moins de 40 ans contre 15% pour les PME plus anciennes et que 1 entrepreneur sur 8 était au chômage dans les six derniers années avant la création de son entreprise.

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Si l'on suit le raisonnement de ces chiffres, l'entrepreneur en 2014 serait principalement une jeune femme probablement issue de la génération Y, qui aurait décidé de se créer son entreprise après quelques années sans aucune activité professionnelle. Et selon les derniers chiffres, ce boom de création d'entreprises chez les jeunes s'explique par un taux de chômage record et notamment chez les jeune diplômés. Près d'un jeune sur cinq demeure sans emploi après avoir fini ses études et les chiffres sont égalitaires chez les hommes et les femmes.

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Un paysage entrepreneurial mitigé

D'autres données sont un peu moins optimistes et reflètent un profil d'entrepreneurs peu rassuré par l'avenir. 1 entrepreneur sur 3 envisage de quitter son entreprise dans les cinq prochaines années. Les raisons sont multiples et plus ou moins importantes selon les pays. Parmi celles-ci, il y aurait la crainte de ne pas attirer de nouveaux clients ou bien d'être cyber attaqué. Enfin, plus de deux tiers des personnes interrogées estiment que les lourdeurs administratives restent un frein majeur à la création d'entreprise.

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Le profil type d'un entrepreneur en France :

  • Il veut travailler davantage (1 sur 4)
  • Il fait partie de ceux qui ont pris le moins de congés en 2013, en moyenne 17, 7 jour (sur les cinq pays interrogés en Europe)
  • Il se considère davantage comme un entrepreneur (59%)
  • Il est plus enclin à convenir que la prise de risque n'est pas inscrite dans la culture nationale (68%)
  • Il est le moins optimiste pour l'année à venir (27%)
  • Il considère son temps de trajet comme faisant partie du travail (53%)
  • Il souhaite une baisse des impôts