Malgré sa capacité entrepreneuriale, son innovation, la qualité de ses services publics et sa créativité, la France reste bloquée à un pallier qui l'empêche d'aller plus loin. Le pays est visiblement en retard par rapport à ses voisins européens et la croissance a beaucoup de mal à redémarrer comme le démontre le dernier rapport de l'INSEE. C'est dans cette atmosphère politique particulière que 8 organisations d'entreprises ont décidé d'interpeller le gouvernement et de lui demander de répondre à trois actes.
Depuis une décennie la France s’affaiblit et ne semble pas être sur la voie de la reprise économique contrairement à ses voisins européens. Les entrepreneurs sont les premiers concernés et ont l'impression que l'Etat ne les encouragent pas à se développer, mais qu'au contraire les contrôlent et les sanctionnent à travers des réglementations et des taxes.
C'est pour cette raison que Pierre Gattaz, président du MEDEF; Xavier Beulin, président de la FNSEA; Stanislas de Bentzmann, président de CroissancePlus; Jean-François Roubaud, président de la CGPME; Michel Chassang, président de l'UNAPL; Elisabeth Ducottet, co-présidente d'Asmep-Eti; Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA; Pierre Pringuet, président de l'AFEP et Philippe d'Ornano, co-président d'ASMEP-ETI, ont décidé d'agir pour l'avenir de la France. L'objectif étant que les entreprises françaises rayonnent à travers leur développement et permettent à la France de se relever pour favoriser l'emploi, la formation, l'intégration et le pouvoir d'achat.
Pour le moment, la croissance ne semble pas redémarrer aussi rapidement que prévu et les entreprises pourraient être en manque d'investissement, alors que le nombre de créations ne cesse d'augmenter chaque jour. Ces 8 organisations d'entreprises demandent donc à l'Etat de prendre des mesures concrètes pour inverser ce déclin et redonner confiance aux investisseurs. Ils exigent une politique en faveur de la croissance, de l'emploi et de l'innovation chères aux entreprises qui ont besoin de réelles perspectives d'avenir.
Pour ce faire, trois actes sont demandés aux président de la République et à son Premier Ministre :
Le Pacte de Responsabilité
- L'inclure de manière explicite et rapidement dans la loi avec des textes qui programment clairement les trajectoires de baisse du coût du travail et de la fiscalité dans les trois prochaines années. C'est également prendre des mesures efficaces et mettre en place des procédures performantes de collaboration entre les acteurs concernés. Ainsi, approfondir les décréts prévus sur la pénibilité et ajuster les dispositifs relatives au temps partiel.
Une réglementation plus claire
- Mettre en oeuvre avec le Parlement un moratoire sur tous les textes législatifs et administratifs qui viendraient complexifier la réglementation. C'est aussi simplifier et stabiliser un environnement fiscal trop complexe. Dans ce chantier majeur, ils demandent d'engager un véritable travail partenarial qui aille au-delà des postures et arrêter de surtransposer les directives et textes européens.
S'attaquer aux réformes structurelles
- Mettre en oeuvre une baisse des dépenses publiques sans toucher à la qualité des services publics tout en préservant l'investissement qui permet de préparer le futur. Cela passe par la modernisation et la dynamisation des institutions qui n'osent pas se défaire des dogmes traditionnels.
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