La Coupe du Monde de football, qui a démarré hier soir au Brésil, va retenir l’attention de millions de personnes durant plusieurs semaines. Les professionnels du sport et les passionnés du ballon rond retiennent leur souffle. Cette année, plus que lors des éditions précédentes, c’est sur le digital que se jouera le Mondial car les médias, les fédérations, les joueurs et les supporters seront tous connectés.[hr]
Article proposé par Mathieu Poplimont
Des annonceurs offensifs
Les annonceurs ont attendu le dernier moment pour présenter leurs campagnes de communication dédiées à la Coupe du Monde. En France, Adidas a misé sur le spectaculaire. Pour lancer sa campagne ” #Allin or nothing “, la marque aux 3 bandes a détruit symboliquement le bus de la honte, triste souvenir de Knysa et de l’Afrique du Sud, lors du Mondial 2010. Une opération choc qui a agité le web et les réseaux sociaux. L’éternel rival, Nike, a aussi déployé son armada de stars. Avec sa vidéo “Winner stays”, la virgule a enregistré 75 millions du vues sur Youtube.
Des résultats encouragés par les résultats sportifs de Neymar, Ibrahimovic et Cristiano Ronaldo. Le portugais comptabilise à lui seul près de 30 millions d’abonnés sur Twitter. Une communauté de fans qu’il faut animer et séduire. A chaque fois, les internautes sont invités à partager du contenu et réagir grâce à un hashtag dédié.
“Le fan a toujours été à la recherche d’informations exclusives et de proximité avec les joueurs ou les clubs. Il en est également souvent l’un des meilleurs ambassadeurs. Twitter lui permet d’aller encore plus loin dans son expérience. En suivant les joueurs, les clubs et tous les acteurs du sport (journalistes, experts, arbitres…), voire en produisant lui-même du contenu dans son quotidien de supporter, le fan prend toute sa place dans la circulation de l’information sportive”, explique Barthélemy Collin, responsable sport chez Twitter France.
Une communication contrôlée
La moindre photo est observée, les mots sont analysés. Pour les joueurs, les réseaux sociaux sont un outil de communication incontournable et redoutable. Les récentes affaires en Equipe de France, on se souvient notamment de l’épisode Nasri, ont poussé la Fédération à cadrer la communication des Bleus. Les joueurs ne sont autorisés qu’à partager des “selfies”, moins dangereux qu’un message. A travers cette règle, c’est la vie du groupe et même l’image du pays qui veut être protégées. Certains joueurs sont très à l’aise avec les réseaux sociaux.
A l’image d’Antoine Griezmann, nominé pour le Prix du sportif numérique de l’année. Ce trophée, décerné dans le cadre des rencontres Sport Numericus récompensé l’activité digitale d’athlètes professionnels. Très proche de ses fans, le joueur de la Real Sociedad prend plaisir à animer ses différents comptes. Les internautes peuvent ainsi participer à l’élection de ce sportif numérique (en cliquant ici).
Des dispositifs "Spécial Mondial"
BeIN SPORTS, qui diffusera l’intégralité de la compétition, vient de lancer un site internet dédiée à la Coupe du monde. Ce site s’ajoute au “second écran” baptisé beIN SPORTS CONNECT et qui permet de suivre les programmes de la chaîne sur PC et tablettes. LEquipe.fr a également attendu l’arrivée de la Coupe du Monde pour dévoiler le nouvel espace des abonnés premium. Les internautes peuvent retrouver le quotidien et des informations exclusives sur le web, mobile et tablettes. Dans un contexte délicat pour la presse écrite, les rédactions misent aussi sur le Mondial et le digital pour se refaire une santé.
A noter qu’au lendemain du dernier match de poule des Bleus, se tiendra la 4ème édition de Sport Numericus. Un événement incontournable pour les professionnels du secteur. Rendez-vous le 26 juin, au Stade Jean Bouin à Paris, pour découvrir les dernières tendances du digisport.
Cet événement est également l'occasion de remettre le Prix de la Startup Numérique et Sportive. Cette année, les nominés sont FieldIN, VOGO et PLAYR.
Crédit Photo: Nike