Avec plus de 600 dossiers reçus sur l'année 2013, Paris Business Angels est une des associations de business angels les plus actives de France. Au total, ce sont près de 35 sociétés financées pour un montant de total de 3,8 millions d'euros et qui marque une nette reprise des investissements (avec une hausse de plus de 1,2M€) dans des startups comme StepIn, MyJobCompany, Fugu, Printklub, etc. Jean-Patrice Anciaux, Délégué Général de Paris Business Angels, défend dans nos colonnes le bilan de son association et nous en dit plus sur l'année passée:[hr]
Quel bilan pouvez faire de l'année 2013 ?
L’année 2013 est une très belle année pour Paris Business Angels qui frôle son record d’investissement de 2011 (4M€) et marque une nette reprise par rapport à 2012 (2,6M€). Dans un environnement de plus en plus actif, nos membres s’adaptent avec un process toujours aussi professionnel mais aussi plus court (deux tiers des premiers tours se font en moins de 3 mois), ce qui nous a permis de faire notre premier co-investissement avec KIMA Ventures. Un autre point à souligner est la reconnaissance dans la chaîne de financement de ces entreprises. Ainsi, 4 sociétés ont levé près de 12M€ auprès des fonds d’investissement. Bravo à elles et aux fonds pour leur relais.
Quelles sont les tendances que vous avez pu remarquer sur les dossiers reçus ?
La tendance de fond, mais qui n’est pas nouvelle, est la part du numérique et des NTIC dans les dossiers reçus, comme financés. Environ deux tiers des dossiers reçus et financés sont issus de ce secteur. L’autre tendance de fonds porte non pas sur les dossiers reçus mais sur l’écosystème avec un intérêt général accru (des pouvoirs publics, des corporate etc) pour les startups et une multiplication des nouveaux acteurs (accélérateurs, crowdfunding, fonds…) qui œuvrent au développement de cet écosystème.
Nous sommes aussi attentifs au développement de l’équity crowdfunding, phénomène que nous percevons comme un complément pertinent à l’investissement des business angels, mais qui structurellement n’offre pas le même accompagnement pré et post investissement.
Quels secteurs favorisez-vous?
Les business angels sont-ils plus sensibles à certains types de dossiers? Nous n’avons pas de focus particulier sur un secteur, mais plutôt sur des entrepreneurs et des projets à fort potentiel de développement, ce qui nous permet d’intervenir aussi bien dans le secteur des NTIC que dans la mode ou la distribution. Mais comme expliqué précédemment, les NTIC représentent une part prépondérante des sociétés financées.
Les business angels sont particulièrement sensibles aux entrepreneurs et à la relation qui s’instaure avec eux dans la phase d’étude du dossier, relation qui s’illustrera dans l’accompagnement post investissement pendant plusieurs années.
Nous apprécions cependant les dossiers ayant déjà fait la preuve du concept (ébauche de chiffre d’affaires, traction, prototype, feedback clients, partenariats…).
Comment expliquez-vous cette hausse des investissements pour l’année 2013 ?
Cette hausse marque un retour de la confiance (à confirmer dans les mois à venir) suite à un environnement économique et politique un peu agité en 2012… (Cf. baromètre des Business Angels par France Angels et BFM Business)
Les perspectives pour l'année 2014 ?
2014 est une année particulière pour Paris Business Angels. En effet, notre association fêtera ses 10 ans cette année et cet anniversaire représente beaucoup pour nos membres, comme pour l’écosystème. Les chiffres parlent d’eux-mêmes… Ce sont près de 200 startups financées et accompagnées, près de 25M€ investis, des dizaines de milliers d’heures de bénévolat (plus de 3 000h / an), des milliers de dossiers reçus ou pitchés (nous recevons 600 dossiers par an et recevons en pitchs entre 150 et 200 entrepreneurs).
Ceci étant dit, n’étant pas une structure commerciale, notre objectif n’est pas d’investir à tout prix. Notre ADN reste l’accompagnement d’entrepreneurs et de startups à fort potentiel, le caractère décisif de l’accompagnement dans la durée (plusieurs années) d’un board ayant encore récemment été illustré par l’histoire de Criteo.
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