Le mouvement des Autruches a récemment défrayé la chronique en demandant un allégement du poids administratif qui pèse sur les entreprises, une demande que le gouvernement semble avoir entendue. Annoncée par François Hollande lors de sa récente allocution sur France 2, Jean-Marc Ayrault vient d'annoncer plusieurs mesures pour mettre en oeuvre le "choc de simplification"[hr]

C'est à l'issue d'un Comité Interministériel pour la Modernisation de l'Action Publique (CIMAP) ayant eu lieu mardi 2 avril à Matignon que le Premier ministre a présenté les premières mesures qui vont être mis en oeuvre. Des mesures qui sont également liées au rapport concernant "l'inflation normative" rédigé par Jean-Claude Boulard, le maire PS du Mans et Alain Lambert, ancien ministre du Budget.

 "Le contexte des finances publiques est difficile et les efforts à consentir importants, mais la méthode de la modernisation de l’action publique est une réponse pour redonner des marges de manœuvre au politique, redonner de la compétitivité à notre économie, réaffirmer la solidarité qu’incarnent nos services publics" Jean-Marc Ayrault

Si le programme est déjà censé être engagé depuis le dernier CIMAP, ces nouvelles mesures doivent permettre de redonner de la compétitivité à l'économie française et permettre d'harmoniser les différentes démarches administratives. La première proposition repose sur un moratoire général sur les normes afin de n'ajouter de nouvelles normes que si elles simplifient les anciennes (après avoir constaté que près de 400 000 normes régissaient la vie économique et sociale de la France).

Dès la fin du mois, huit mesures de simplification entreraient en vigueur dans les domaines de l'urbanisme et de la construction. Ces annonces - si elles ne concernent pas directement les entreprises - sont également accompagnées d'un diagnostic global de la situation française qui devrait aboutir en avril à des mesures spécifiques pour les entreprises (ndlr : voir le récapitulatif du JDD). Des normes qui couteraient en France près de 60 milliards aux entreprises pour se mettre en conformité avec celle-ci.