Dans le cycle de vie des startups, il y a forcément un moment où il va falloir qu’elles fassent appel à des fonds pour continuer leur développement. Ce qui est intéressant, c’est de savoir où est-ce qu’elles trouvent ces fonds. La réponse : à l’étranger.
Selon le cabinet KPMG de plus en plus de startups françaises se tournent vers les fonds étrangers pour accompagner leur croissance, à l’image de Deezer ou Criteo qui ont respectivement levé 100 et 30 millions d’euros au près de fonds russes, américains et japonais cette année. Pourtant les fonds d’investissement français sont nombreux : Kima Ventures, Jaina Capital, Isai...
Le problème : les capitaux-risqueurs n’ont plus les moyens : TEPA, Bale III, Solvency 2, autant de lois et réglementations qui pèsent sur ces derniers et rendent leurs avenirs incertains. Selon l’Afic-AFG, la collecte des FCPI (Fonds commun de placement dans l'innovation ) et des FIP (Fonds d'investissement de proximité) a connu une baisse de 15% en valeur mais surtout de 26% en volume par rapport à 2010. Ce phénomène ne s’arrête pas à nos frontières et touche l’ensemble de l’Europe.
D’après Jean-David Chamboredon (Isai), "c'est l'ensemble de la chaîne de financement de l'innovation qui est touchée [..] les business angels vont mettre le pied sur le frein dans l'hypothèse d'une nouvelle révision de la loi TEPA, ce qui raréfiera les dossiers que les investisseurs auront en main par la suite". Il ajoute que dans les faits, les Business Angels servent souvent d’indicateurs aux investisseurs afin de conforter l’attractivité du business model.
Le tableau n’est pas non plus complètement noir
En 2007, les investissements de l’Etat représentaient 10% de l’investissement en capital-risque et sont montés à 50% en 2011.
Cependant, ils ne permettent pas de couvrir les manques et présentent un énorme inconvénient : les fonds publics sont beaucoup plus réglementés donc beaucoup plus difficile à allouer.