Ayant eu la chance de faire partie du team Social Media pour cet évènement majeur, il me semblait logique de vous proposer un petit CR ou plutôt un retour sur les interventions qui m’ont parues les plus marquantes pour cette édition « 2030 : Lignes de mire ».
TEDxParis 2012 s’est déroulé le 6 octobre dernier à l’Olympia. 21 intervenants se sont succédé sur la scène mythique parisienne pour présenter leur vision du monde à horizon 2030. Les discours durent en général entre 15 et 20 minutes. Quels rapports avec Maddyness et le monde des start ups ? S’ils ne paraissent pas évidents à première vue, ils sont bien réels. C’est bien simple, la volonté d’un tel évènement est de parler et de mettre en lumière les personnes et les concepts les plus brillants qui font et feront notre futur, que ce soit dans le domaine des sciences, de l’écologie, de la société mais aussi de l’économie. Des nouvelles formes d’économies plus précisément. Le lien avec les start-ups est donc logique. La force de cet évènement réside donc dans la richesse de ses contenus. En voici quelques exemples.
Un des « talk » qui m’a paru assez intéressant lorsque l’on parle d’entrepreneuriat et d’ambition est surement le plus « light » de cette édition, mais les propos tenus introduisent et mettent en exergue un point qui est crucial pour l’avenir de la nouvelle économie en France : la peur de s’engager.
Plébiscitée par le public de TEDxParisSalon, Anjuli Pandit est étudiante en master à Sciences-po Paris. Américaine d’origine indienne, cette globe-trotteuse a vécu dans neuf pays et voyagé dans soixante-dix-sept pays du monde. En Inde, elle a notamment travaillé pour le « Climate project » d’Al Gore.
Sa bonne humeur est son franc-parler soutiennent largement son propos, que l’on peut résumer dans cette citation : ”Peut-être que vous avez peur de la mondialisation mais elle peut être très positive. A vous de tout faire pour créer des opportunités en France ou ailleurs plutôt que de chercher du travail à Paris.” N’est-ce pas là tout le problème de l’entreprenariat en France ? Chacun peut se forger son avis, mais il est évident que les problématiques économiques dont se plaignent une certaine part des entrepreneurs français ne sont pas l’unique facteur de l’état actuel de l'entrepreneuriat en France.
En matière d’innovation et de progrès, aussi bien scientifique qu’économique, deux speakers ont fait part de leur projet et leur ambition à modifier certains pans de l’économie par des réalisations simples et écologiques.
Cesar Harada est un inventeur, environnementaliste et entrepreneur franco-japonais. Actuellement en train de développer Protei (Un robot multiforme), il a expliqué à l’audience la portée de ses tests et de ses recherches.
Son idée est simple, un bateau qui remonte au vent pour nettoyer toute la nappe grâce à une longue traîne. Muni d’une dérive à l’avant et entièrement articulé il permet, grâce à la position des voiles d’avoir toujours du vent pour tirer la charge (la traîne) même quand il vire de bord. L’idée est donc ici d’utiliser les forces de la nature (telles que le vent, le soleil…) pour remédier aux erreurs humaines en matière d’environnement.
Autre speaker, Augustin Rosenstiehl nous parle de l’agriculture urbaine à travers des projets réalisables, bien loin de l’image des romans de science-fiction. Diplômé de l’École d’Architecture de Paris Malaquais et d’un master d’ethnologie à l’Université Paris X. Il a été remarqué en 2005, pour son projet “La Tour vivante” pour la ville de Rennes. Par la suite, il initie la création d’un laboratoire de recherche sur l’agriculture urbaine auquel collaborent différents acteurs de terrain, des citoyens et des chercheurs. La complémentarité entre diversité environnementale et sociale est au cœur de sa vision de l’agriculture urbaine.
A travers ses nombreux projets, celui qui m’a le plus inspiré est proposé en partenariat avec la mairie de Romainville (94) : la ferme sur les toits. L’idée : (ré)utiliser les toits de la ville pour y proposer une production fraîche pour le quartier tout en apportant un équilibre économique à l’agriculteur qui s’en charge, ainsi qu’à sa famille. Une équation compliquée mais qui est aujourd’hui rentable et donc «subventionnable» d’après Augustin.
Evidemment, ce court résumé ne montre pas la portée d’un tel évènement et de tous ses collaborateurs, mais on a voulu montrer ici qu’il y a encore aujourd’hui en France des concepts et des idées brillantes de designers, de scientifique ou encore d’entrepreneurs qui dénotent par rapport à la morosité économique ambiante. Et des évènements tels que TEDxParis permettent de les mettre en lumière.
Pour plus d’information sur cet évènement et ceux à venir, c’est par ici : http://tedxparis.com