La ministre déléguée à l'Économie numérique, Fleur Pellerin, a présenté mercredi la stratégie du gouvernement pour le numérique. La feuille de route du quinquennat sera rendue publique en février.
Malmené la semaine dernière par la fronde des patrons «Pigeons», le gouvernement part à la reconquête des acteurs du numérique. Mercredi, la ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, Fleur Pellerin, a présenté en Conseil des ministres les grandes lignes de la stratégie du gouvernement pour le numérique. Quelques éléments glanées avant le programme officiel:
Le CNN V2
Selon La Tribune, Fleur Pellerin souhaite poursuivre son remaniement du Conseil national du numérique en le rattachant à Matignon et en l'ouvrant à la société civile et au chercheurs. Cet organe, créé en 2011 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy pour « éclairer le gouvernement et participer au débat public dans le domaine du numérique », a été secoué par le changement de majorité. En juillet, ses membres ont remis en bloc leur mandat à disposition du gouvernement. Le nouveau CNN devrait ainsi être rattachée au Comité stratégique de filière STIC et à l'observatoire du numérique mais conservera son indépendance. Le but de la manœuvre est que les trois structures puissent avoir des ressources communes pour en minimiser le coût.
Paris-Londres-Berlin le triptyque gagnant
Londres s'est autoproclamée « capitale européenne du numérique ». Son slogan « Technology is GREAT Britain » est la déclinaison de la campagne « 2012 is GREAT Britain » lancée par David Cameron. Des slogans simples et redoutablement efficaces. Et la base line pour Techcity, le lieu de Londres choisi pour implanter le numérique est « la capitale digitale de l'Europe ». La campagne de marketing mondial lancée pour les JO est spectaculaire. Mais légèrement fausse. Londres est en effet très loin d'être la capitale numérique de l'Europe. Positionnée devant Berlin en termes d'emplois et de chiffre d'affaires, mais encore loin de Paris.
Si l'écosystème français est a priori le plus dynamique, il ne dispose pas de la meilleure image en Europe (fiscalité, investissement, emploi). La comparaison des trois capitales s'arrête souvent à une lutte d'image semblant oublier les intérêts premiers des entrepreneurs...
Un "grand quartier numérique" : Paris Capital-Startup
L'objectif de Fleur Pellerin est de faire de Paris une "ville attractive sur la scène internationale, en consacrant un immeuble ou un quartier aux start ups", indique le site. Directement inspiré de la Tech City de Londres et de la Silicon Valley, ce projet permet de rapprocher les investisseurs, les entreprises, la recherche et éventuellement des écoles. L'extrême Est de Paris, vers Ivry, a été évoqué comme futur lieu d'implantation du "Paris Capitale Start-up", qui pourrait être financé notamment par la Ville de Paris.