Guilhem Bertholet est devenu un des acteurs majeurs de l'écosystème entrepreneurial français, après avoir monté quelques entreprises (Methodia, Parallerg, etc.), travaillé à Microsoft, dirigé l'incubateur d'HEC et lancé les ApéroEntrepreneurs et maintenant StartInLyon dont on aura souvent l'occasion de parler. C'est à son tour de parler de son parcours et de vous livrer ses conseils sur le networking :
Hello ! Je suis Guilhem. Je lance actuellement une startup (on cherche encore le nom :)) de logiciels SaaS B2B, à Lyon. Avant cela, j'ai fait une école de commerce, monté quelques entreprises pendant mes études (une de cours particuliers, une d'événementiel, et une de communication). J'ai aussi travaillé chez Microsoft, puis dirigé pendant 3 ans l'incubateur HEC, où j'ai accompagné environ 80 startups web. Et puis j'ai lancé les ApéroEntrepreneurs, je blogue un peu, et je viens de lancer StartInLyon, le petit frère lyonnais de StartInParis.
C'est un peu venu comme une évidence. Comme j'ai loupé de quelques années la première bulle Internet et que j'avais monté un gros site web sur le foot aux alentours de 2000, j'avais un terrain propice. Puis j'ai monté ma première boite pendant mes études (Methodia, une boite de cours particuliers) et là je me suis intéressé de plus près à l'entrepreneuriat, notamment chez les jeunes. Et comme les entrepreneurs sont quand même de joyeux doux-dingues, je n'en suis plus jamais ressorti. Et 3 ans à la tête d'un incubateur, ça finit d'inoculer le virus 🙂
Oulah, vaste question, surtout qu'il y a vraiment toutes sortes d'incubateurs, certains font du très bon boulot, d'autres souffrent un peu d'une gestion, comment dire, pour le moins administrative, avec des gens à leur tête qui ne comprennent pas vraiment les entrepreneurs... Du coup, il y a quelques dérives qu'il faut chercher à réduire. Mais je crois que tout cela va dans le bon sens, encore quelques années et le secteur sera plus mature, plus porté par le "privé" aussi.
Il y a eu un vrai gros boulot côté grandes écoles. Je ne crois pas qu'il y ait aujourd'hui d'école qui n'ait, à minima, un programme tourné vers la création. De plus en plus ont des incubateurs. Je pense que c'est dû d'une part au fait que l'entrepreneuriat soit devenu un sujet à la mode et sexy en communication, et d'autre part au fait que les jeunes diplômés rechignent de plus en plus à rejoindre de grosses boites qui ne proposent plus vraiment des jobs et des ambiances de boulot qui collent à la génération Y.
Par contre, il reste énormément de boulot dans les Universités. Et aussi dans les autres formations, plus courtes.
Quoi qu'il en soit, cela commence bien plus tôt : dès le primaire il faudrait parler de l'entreprise, de la prise d'initiative, et faire porter le max de projets aux jeunes. C'est un peu dans cet esprit que j'avais lancé avec Sylvain Tillon la BD Lucy et Valentin... créent leur entreprise !, destinée aux élèves de troisième, et diffusée aujourd'hui à 150.000 exemplaires.