Le groupe Mastercard lance la deuxième édition de son concours dédié aux fintechs européennes (« Mastercard for Fintechs ») : les inscriptions sont désormais ouvertes et la finale nationale aura lieu le 18 septembre prochain. Pour mémoire, cette compétition est expressément dédiée aux startups de la sphère financière : web3 et blockchain, nouveaux flux de paiement, banque & PME, greentech…
« Nous avons lancé ce programme afin d'aider ces entreprises innovantes à passer au niveau supérieur, souligne Paloma Real, Présidente de la division Europe de l'Ouest chez Mastercard. Je suis heureuse de pouvoir dire que la première édition a été un succès, avec plus de 50 partenaires et plus de 250 Fintechs inscrites au programme. Pour la finale, nous avons fait salle comble avec 300 personnalités venues entendre pitcher les dix finalistes et assister aux tables rondes. »
Mentorat et soutien Marketing
Pour mémoire, le programme « Mastercard For Fintechs » s’adresse aux Fintechs aux stades d’investissement pré-amorçage, amorçage ou série A, qui ont déployé une solution tangible et qui sont actives dans au moins un des pays suivants : la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Espagne et le Portugal.
Les gagnants bénéficient de séances de mentorat avec des experts du secteur et d’un prix d’une valeur de 50 000 euros en soutien marketing. Mais tous les participants bénéficient d’un accompagnement. « Toutes les fintechs inscrites au programme peuvent accéder gratuitement à la plateforme en ligne de formation et d'académie Mastercard For Fintechs.
Lors de la première édition, poursuit Paloma Real, un domaine a été identifié comme plus différenciant et particulièrement précieux pour les fintechs : l'éducation. Afin de renforcer ce pilier, nous ajoutons donc cette année davantage de ressources éducatives au programme. Nous organisons des événements de formation dans nos bureaux locaux afin d'aider les Fintechs à approfondir leurs connaissances de l'écosystème des paiements. »
Si vous choisissez de vous inscrire, il vous faudra remplir un dossier et participer à une finale nationale en France, devant un jury, pour pouvoir accéder à la finale européenne cet automne. Les projets sont examinés selon six critères : l’expertise de l’équipe, le degré d’innovation du projet, la santé financière de l’entreprise, sa viabilité sur le long terme, son potentiel de scalabilité et son adéquation stratégique avec Mastercard.
Et les candidats de l’année dernière vous le conseillent : inscrivez-vous ! Il y a beaucoup à gagner et rien à perdre. Les deux Français finalistes de l’édition 2024, les fintechs Rosaly et Rollee, sont unanimes : le concours les a aidées, pendant les quelques mois de sa préparation bien sûr, mais aujourd’hui encore, ayant tissé des liens qui sont restés forts avec l’équipe Mastercard.
Six mois après la première édition, des liens pérennes
Ali Hamriti, CEO et cofondateur de Rollee, propose aux banques et assureurs des informations financières sécurisées sur les revenus de leurs clients. Objectif : permettre à tout type de travailleurs, des salariés aux indépendants, d’accéder à des services financiers « plus justes ».
Rollee dispose désormais d’une couverture européenne, dans six pays. « Nous avons commencé avec la population des freelances, raconte Ali Hamriti : les banques ont mis du temps à comprendre qu’il fallait qu’elles changent leurs règles pour s’adapter à cette nouvelle façon de travailler. Les premiers que nous avons convaincus sont les néo-banques. Si j’ai choisi de participer au concours Mastercard for Fintechs, c’est d’abord pour entrer en relation avec l’écosystème bancaire européen traditionnel. Le concours m’a donné l’occasion de pitcher la solution et de partager notre roadmap avec une audience très qualifiée. C’est un accélérateur et une opportunité pour montrer aux banques qu’elles ont intérêt à faire évoluer leur offre. Aujourd’hui, certaines banques traditionnelles commencent à adopter notre produit parce que Mastercard nous a ouvert des portes. D’autant plus que sur le marché, on voit un point de basculement ces 3 à 6 derniers mois. »
Ali Hamriti indique un autre bénéfice important qu’il n’avait pas forcément anticipé : « J’ai noué des liens avec deux personnes chez Mastercard, côté BizDev, et nous avons encore des discussions régulières tous les trimestres, où nous échangeons sur ce que nous voyons d’intéressant sur le marché. Cela me donne des idées pour adapter l’offre de Rollee. C’est aussi pour cette raison que j’encourage clairement les Fintechs à participer. Au-delà d’une victoire, on “gagne” un accès à une audience qualifiée, une couverture médiatique et un soutien longue durée. Rencontrer d’autres Fintechs vous invite aussi à questionner votre propre modèle et sa singularité. »
Même sentiment chez Arbia Smiti, CEO de Rosaly, qui a popularisé l’acompte sur salaire et développe des services d’aide à la gestion budgétaire. « Ce que j’ai gagné, c’est un vrai rapprochement avec l’équipe Mastercard ! Chaque candidat dispose d’un interlocuteur interne personnalisé, que l’on voit avant, pendant, mais aussi après le concours. J’ai un super contact chez eux, qui m’aide à benchmarker et nous met en relation avec ses propres clients. Je ne savais pas qu’il y aurait un relais interne, mais le fait d’être finalistes nous a apporté un accompagnement presque pro bono sur la mise en relation. »
L’entrepreneuse insiste également sur le faible nombre de concours spécialisés « Fintechs » : « Les concours s’adressent souvent aux startups au sens large, et c’est dommage car nous avons besoin de compétitions dédiées. L’écosystème français pour la Fintech n’est pas aussi développé qu’à Londres ! Je fais partie du board de France Fintech et à part nos events, et celui de Mastercard désormais, nous n’occupons pas assez la scène. Il me semble important de communiquer beaucoup plus largement sur ces initiatives. »
« J'encourage toutes les fintechs européennes à rejoindre le programme, renchérit Paloma Real, et à profiter des connexions, de la visibilité, des opportunités de financement et des ressources éducatives qu'il offre. Pour le concours, je recommande de rester simple. Élaborez un récit convaincant qui présente les problèmes que vous résolvez, la valeur que vous apportez et la manière dont vous comptez atteindre vos objectifs. Répétez votre présentation afin d'être sûr de pouvoir la terminer dans le temps imparti et de laisser du temps pour les questions. »
Même conseil de la part des des deux finalistes 2024 : réduisez le nombre de slides, racontez une histoire, choisissez deux ou trois messages forts et n’essayez pas de « tout dire », c’est impossible et contre-productif.
