Il n’y a pas assez de projets à impact à votre goût dans le Next 40 ? Alors l’indice Impact 40 devrait vous plaire pour mettre en lumière les acteurs de la French Tech qui ont le vent en poupe avec une approche en faveur de la planète et de la société. Lancé l’an passé par Impact France, il vise ainsi à mettre en avant les 120 entreprises à impact à fort potentiel dans l’Hexagone, dont 40 sont susceptibles de devenir des licornes à impact, sur le modèle du Next 40/French Tech 120.
Après une première promotion en 2024 qui avait mis à l’honneur des pépites comme Back Market, Too Good To Go, La Vie, Electra, Gojob ou encore Green-Got, les lauréats de l’impact 40/120 ont été dévoilés à l’occasion de l’événement Change Now, qui se déroule du 24 au 26 avril sous la nef du Grand Palais, à Paris. Les 120 sociétés retenues ont été sélectionnées par les membres de la coalition Impact Lab (La Ruche, Ticket for Change, Make.Sense, Pulse et Inco) et les auteurs du mapping des startups à impact (Impact France, France Digitale et Bpifrance Le Hub).
Quant aux 40 futures licornes à impact, elles ont été choisies parmi les 120 lauréats par un jury composé de figures de la tech, comme Frédéric Mazzella (BlaBlaCar), Anthony Babkine (Diversidays), Elisabeth Moreno (Ring Capital), Fabienne Arata (LinkedIn) ou encore Julien Benayoun (Lita.co). C’est Jean Moreau, fondateur de Phénix, qui préside ce jury, tandis que Brune Poirson, ancienne secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire dans le deuxième gouvernement d’Édouard Philippe, est la marraine de cette promotion 2025.

Mettre en avant de futures «licornes à impact»
Dans cette nouvelle promotion, 40 % des lauréats ne figuraient pas au sein de l’Impact 40/120 en 2024. Un turn-over important qui témoigne de la vitalité de l’écosystème. Cette année, Back Market n’apparaît plus dans l’Impact 40 puisque la société a plus de dix ans d’existence et n’est donc plus éligible, au contraire d’Electra, Verkor, La Vie, Ekwateur, La Fourche, Too Good To Go ou encore HappyVore. Dans le même temps, Le Fourgon, Lifen, Upway, CertiDeal, Kayrros, WeWard ou encore Yuka font leur entrée dans l’Impact 40.
Ces acteurs sont donc ceux qui sont les plus susceptibles de devenir des «licornes à impact». Contrairement au terme classique de licorne pour décrire les startups valorisées au moins un milliard de dollars, une licorne à impact est définie par Impact France comme une entreprise à impact ayant moins de 10 ans d’existence et qui génère plus de 50 millions d’euros de coûts évités pour la société par an (économies réalisées par la collectivité directement liées à l’activité de l’entreprise). Selon Impact France, Too Good To Go, Solinum et eachOne sont les trois sociétés les mieux placées pour devenir les premières licornes à impact en 2025.
4 startups promues vers l’Impact 40
Si un jury a débattu pour retenir les 40 startups les plus prometteuses à ses yeux, cette définition a visiblement été relativement suivie au vu des lauréats. Quant aux 80 autres entreprises retenues, elles devaient être nées auprès 2015, compter une quinzaine de salariés et réaliser au moins un million d’euros de chiffre d’affaires pour être éligibles. Évidemment, elles doivent avoir un impact environnemental ou social au cœur de leur activité et proposer une innovation de rupture dans leur secteur. La mise en place d’actions de partage du pouvoir et de valeur était également prise en compte pour cette promotion 2025.
Dans l’Impact 120, on retrouve des acteurs comme Greenly, Gojob, 900.care, Meet My Mama, Beem, Geev et Fifteen qui étaient déjà présents l’an passé. En revanche, Hello Watt, Pony, Mobile.club, Underdog ou encore Lixo intègrent l’indice pour la première fois. A noter que Shopopop, Tri’n’Collect, WeeFin et Chance, qui étaient dans l’Impact 120 en 2024, ont basculé vers l’Impact 40. Une promotion pour saluer leur progression en l’espace d’un an.
«Les startups de l'indice façonnent des solutions innovantes, concrètes et adaptées aux défis contemporains et démontrent que l'innovation et la performance peuvent, et doivent, converger vers le bien commun. Il est de notre devoir, et c’est encore plus vrai dans le contexte actuel, de les soutenir, de les accompagner dans leur ascension, afin qu'elles puissent atteindre de nouveaux sommets et inspirer un changement durable», estime Brune Poirson, marraine de la promotion 2025 de l’indice Impact 40/120. «Ayant eu le privilège d'être double lauréat de l'indice avec Phénix et Nous Anti-Gaspi l'année dernière, il est essentiel pour moi, en tant que président du jury, de passer le relais et de soutenir les nouvelles générations de startups à impact», assure de son côté Jean Moreau, président du jury.
53 % des lauréats ont une femme dans leur équipe fondatrice
Dans les spécificités des lauréats, il ressort que 53 % d’entre eux ont plus de 50 salariés et développé leurs activités à l’international. C’est aussi le même pourcentage de lauréats qui ont une femme dans leur équipe fondatrice, contre seulement 15 % pour les lauréats de la dernière promotion du Next 40/French Tech 120. Il convient de souligner également que 16 % des lauréats comptent au moins un fondateur de moins de 25 ans. Quant à la répartition géographique des 120 startups retenues, 41 % ne sont pas situées en Ile-de-France. C’est l’Auvergne-Rhône-Alpes (10 %) qui arrive en tête après la région parisienne, devant la Nouvelle-Aquitaine (7 %) et Pays de la Loire (7 %). Enfin, les 120 jeunes pousses sélectionnées ont levé au total 6,7 milliards d’euros en 2025, contre 5,6 milliards en 2024.
Les lauréats ont été retenus parmi les 1 260 startups à impact que compte la France, selon le mapping réalisé par France Digitale, Impact France et Bpifrance Le Hub. Les secteurs d'activité les plus représentés sont ceux de l'économie circulaire, de l’énergie, de l’agriculture, de la mobilité et de l'industrie. Malgré une raréfaction des fonds depuis 2022, les startups françaises à impact résistent bien en termes d’investissements. Elle ont réussi à lever près de 11 milliards d’euros depuis leur création, un montant en hausse de 8 % par rapport à 2023. Enfin, elles emploient près de 35 000 personnes, sur les 350 000 emplois que comptent la French Tech dans son ensemble en emplois directs, soit près de 10 %. La preuve que de plus en plus d’entrepreneurs pensent qu’il est possible d’allier business et impact.