Tout se passe sur WhatsApp. Next Gen VC y rassemble deux communautés : les stagiaires en fonds d’investissement en capital-risque ou ceux qui veulent rentrer dans cette industrie d’un côté et de l’autre, ceux qui ont un premier CDI en fonds. La première communauté, lancée il y un an, rassemble 500 membres. La deuxième, 120. Derrière ce projet : Eve Sebag et Toscane Porteu de la Morandière.
« Nous avions envie de regrouper tous ceux qui veulent faire du VC sans exclure personne. Nous avons décidé de structurer ces groupes qui existaient de manière informelle et de réunir toutes les personnes dans un seul canal », explique Toscane Porteu de la Morandière. « En tant que junior en VC, si nous n’étions pas acceptés chez Baby vc, on ne savait pas vers qui se tourner… », renchérit Eve Sebag. La première mission des communautés Next Gen VC : accompagner les juniors à la création d’un réseau.
« C’est sur les juniors que repose le deal flow »
Le réseau, c’est l’un des critères de recrutement pour rentrer dans un fonds de capital-risque, en stage ou en tant que junior. « Beaucoup de VC aiment comprendre comment les candidats se comportent dans l’écosystème, s’ils ont cette fibre sociable pour les recruter. Cela fait partie du job, surtout pour les juniors, car c’est sur nous que repose le deal flow », explique Toscane Porteu de la Morandière. Si les partners reçoivent une partie du deal flow « très qualitative », les jeunes recrues participent aussi au sourcing. « Nous allons être beaucoup plus proactifs que les partners qui s’appuient sur des relations construites au fil des années. Nous allons aller dans des événements, revoir les participations des autres fonds, scanner Linkedin… », raconte Eve Sebag.
Next Gen VC réunit ses membres lors d’afterworks mais également dans des « blind lunch ». Sur inscription, les deux organisatrices réunissent autour d’une table des jeunes VC pour un déjeuner à l’aveugle. La stratégie à appliquer ensuite ? Retenir 5 ou 6 personnes en accord avec la thèse de son fonds d’investissement avec qui approfondir la relation. « Il faut réfléchir à qui est intéressant pour soi et vice-versa », conseille Eve Sebag.
Car, par la suite, les jeunes VC ont pris l’habitude de partager des deals. Une pratique beaucoup plus répandue chez ces juniors que chez leurs aînés comme en témoigne Eve Sebag qui rejoint Polytechnique Ventures. « J’intègre un fonds d’amorçage, si je vois passer un tour de série A que je trouve génial, je vais le partager à des confrères. Je vais chercher à construire des relations avec des fonds aux thèses complémentaires à la mienne. »
Pour parfaire l’intégration de ces juniors dans l’écosystème, Next Gen VC propose aussi de répondre à leurs questions techniques, celles que ces stagiaires n’osent pas poser. « Lorsqu’on arrive, personne ne nous explique trop comment faire, les codes sont différents d’autres industries. Il y a très peu de cours sur le VC à l’école », raconte Toscane Porteu de la Morandière. Next Gen VC a notamment publié un guide à destination des candidats aux stages pour leur aider à répondre aux questions en entretien. « Car il y a énormément de codes, de connaissances qu’on acquiert sur le temps long. »