Le Venture Capital est né pour financer l’audace, soutenir l’innovation et accompagner des entrepreneurs visionnaires dans la construction des entreprises de demain. Pourtant, ces dernières années, on observe une évolution qui interroge : une profession de plus en plus dominée par des profils issus de la finance, et non de l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, seuls 7 % des General Partners viennent du monde entrepreneurial, contre 93 % issus de la finance.
Pourquoi est-ce un enjeu ? Parce que le Venture Capital ne peut pas se réduire à une analyse de métriques. Investir, c’est avant tout comprendre la réalité opérationnelle d’une startup, ses défis, ses cycles d’innovation et ses besoins spécifiques. L’accompagnement stratégique et sectoriel est un levier aussi essentiel que le financement lui-même.
Un Venture Capital à la hauteur des ambitions des entrepreneurs
Les meilleurs investisseurs ne se contentent pas d’apporter du capital, ils partagent une vision et un réseau, tout en ayant une compréhension fine des enjeux business, technologiques et humains de leurs participations. Un bon produit ne se résume pas à des KPIs : c’est avant tout une innovation, portée par une équipe et une ambition long terme.
Le rôle des investisseurs est donc de challenger, d’accompagner et d’ouvrir des portes, pas simplement d’imposer des exigences financières à court terme. Exiger une rentabilité immédiate, sans prendre en compte les cycles de croissance et d’itération nécessaires à une startup, peut freiner des innovations prometteuses et priver l’écosystème de futures réussites durables.
Faire évoluer les pratiques pour un Venture Capital plus engagé
Pour permettre aux startups de prospérer et de maximiser leur impact, il est essentiel d’encourager un Venture Capital réellement impliqué, qui comprend le quotidien des entrepreneurs et les accompagne au-delà des chiffres.
Cela passe par plusieurs leviers :
-S’entourer d’investisseurs engagés : privilégier les fonds qui apportent une vraie valeur ajoutée sectorielle, stratégique et opérationnelle.
-Favoriser les fonds avec une culture entrepreneuriale : encourager la diversité des profils au sein des équipes d’investissement, avec une part significative d’ex-entrepreneurs.
-Aligner les intérêts sur la réussite des startups : miser sur des fonds qui ne se rémunèrent pas uniquement sur les frais de gestion, mais sur la performance des entreprises qu’ils soutiennent.
L’entrepreneuriat et le Venture Capital sont indissociables : sans startups, il n’y a pas d’investissement possible. De la même manière, sans investisseurs qui comprennent et soutiennent réellement l’innovation, le potentiel de nombreuses entreprises peut être bridé.
Pour les fondateurs, choisir un investisseur est un moment clé : au-delà du financement, il s’agit de s’entourer de partenaires qui partagent une vision et apportent une réelle valeur sur le long terme. Un bon investisseur ne se contente pas de financer, il accompagne et co-construit. C’est ainsi que l’on crée des entreprises durables et impactantes.