Quand Harold Parisot, fondateur du Chinese Business Club, s’est lancé en 2012, l’ambiance n’était pas franchement à la « Startup Nation. » Maddyness lui-même n’existait pas encore ! « Les trois premières années ont été chaotiques, mais tout a changé quand j’ai appelé Bercy en passant par le standard et que j’ai réussi à faire venir le ministre de l’époque - Emmanuel Macron - à l’un de nos déjeuners. »

Depuis, le Club ne désemplit pas : il affiche aujourd’hui 130 membres dont 90% de fidèles. La crise du Covid ayant tenu éloignés de la France un certain nombre de membres historiques chinois, Harold Parisot a lui-même « pivoté » en 2020 pour élargir son cercle d’affaires aux startuppers, TPE, PME et ETI. De plus en plus d’entrepreneurs de la tech assistent en tant que membres aux différents rendez-vous du club. 

« Le réseau reste le tout premier levier de développement d’une entreprise », affirme le président, qui organise une quinzaine de déjeuners chaque année, autour d’un invité d’honneur prestigieux. 

C’est BlackRock qui tiendra ce rôle le 6 mai prochain, après un déjeuner en mars qui a rassemblé les ambassadeurs d’Israël, d’Ukraine, les patrons du GIGN, du RAID et de la BRI sous le signe de l’actualité géopolitique.

Blablacar, Qonto, Doctolib, Aircall, parmi les invités d’honneur 

Avec un cadre prestigieux, des membres en costume-cravate et des échanges 100% business, le Chinese Business Club permet aux entrepreneurs de rencontrer les décideurs des grands groupes, ainsi que des business angels, « de plus en plus nombreux à nous rejoindre. »

Blablacar, Qonto, Doctolib, Aircall ont figuré parmi les invités d’honneur. Ainsi que Marc Simoncini ou Kelly Massol. Tous les secteurs d’activités sont représentés, de l’agroalimentaire à l’univers du luxe, en passant par les laboratoires pharmaceutiques, l’aéronautique ou l’éducation. 

« J’ai voulu créer “ The Place to be ” : lorsque vous arrivez à un de nos déjeuners, vous êtes certain de rencontrer des représentants de toutes les autres entreprises membres, explique Harold Parisot, et vous disposez d’une heure trente lors de l’apéritif, debout, pour échanger. Comme lors d’un mariage, la liste des convives est affichée et je fais moi-même les présentations... Le déjeuner dure une heure, vous vous asseyez avec qui vous voulez, car seule la table d’honneur est placée. » Ensuite, entre 14h et 15h, une autre heure de networking permet aux convives de continuer à se parler : l’objectif est de « repartir avec un maximum de contacts à transformer. Vous ne rencontrez que des décideurs, donc c’est oui ou c’est non, mais au moins vous ne perdez pas de temps. »

Avec 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires, le Chinese Business Club est devenu rentable. Un objectif que de nombreuses startups souhaitent désormais viser !