Le mot était passé dans l’écosystème en fin d’année dernière. Après dix ans à la tête du Village by CA Paris, Fabrice Marsella rejoint LCL pour y développer « La banque des startups ». « J’ai rejoint LCL à la demande du directeur général, Serge Magdeleine », confie le nouveau banquier. L’objectif : devenir un partenaire de référence pour les startups, de l’amorçage à l’expansion, mais aussi des entrepreneurs.

« Nous nous adressons à un marché très particulier, celui des entreprises qui proposent un produit ou un service innovant sur un marché avec un fort potentiel de croissance et qui, tant qu’elles seront dans la recherche de son business model, auront un EBITDA négatif », précise Fabrice Marsella. Il veut permettre aux startups de lever en dette auprès de la banque, mais aussi les assister dans leur développement. Pour cela, Fabrice Marsella peut compter sur LCL et son réseau de banquiers dédiés aux entreprises.

Partenariat avec Malt ou Angelsquare

« Je me suis beaucoup inspiré de ce que j'ai pu faire au Village by CA, mais aussi du modèle des VCs actuels qui proposent l’aide d’operating partners, pour créer un service que j’appelle Startup Success. » LCL compte 10 directions entreprises régionales. La Banque des Startup devient la 11ème direction avec une portée nationale. Les entrepreneurs pourront s’appuyer sur les banquiers de la banque qui accompagnent déjà des scaleups ou autres entreprises. « 50% des ETI françaises sont conseillées par LCL », relève Fabrice Marsella. « Toute l’offre entreprise, aujourd’hui mise à disposition des ETI ou grands groupes sera mise à disposition des startups. »

La banque des startups a déjà noué différents partenariats, avec Malt, par exemple, pour permettre de recruter des freelances, ou avec Angelsquare, le réseau de business angels, pour aider les jeunes pousses à se faire financer. Aujourd’hui, ils sont une dizaine dans l’équipe de Fabrice Marsella et ont déjà 58 entreprises en portefeuille. Parmi elles, Agicap, Nebesta ou encore Lucca. L’équipe vise des startups BtoB. « Nos secteurs prioritaires sont ceux déjà financés par d’autres acteurs. Par exemple, nous visons tous les secteurs du plan France 2030. Nous avons également un attachement particulier au sujet de l’impact. »

130 millions d’euros pour la première année

En amorçage, les startups empruntent, en moyenne, entre 300 000 et 400 000 euros. En phase de passage à l’échelle, les prêts se situent entre 1 à 2 millions d’euros et enfin ils peuvent monter jusqu’à 4 millions, en moyenne, pour une scaleup en phase d’expansion. « J’ai fixé un objectif à l'équipe. Entre premier rendez-vous et le versement sur le compte, le délai doit être d’un mois et demi », insiste Fabrice Marsella.

La banque des startups jouit d’une enveloppe de 130 millions d’euros pour cette première année. Fabrice Marsella veut accompagner 500 startups sur 5 ans. « Je sabrerai le champagne si, en 2030, nous sommes devenus le partenaire réflexe des startups », conclut-il.