« Nous prenons un nombre limité de participations, une douzaine, ce qui nous permet d’être très sélectifs et disciplinés sur la sélection des personnes avec qui nous nous associons et de jouer un rôle actif », détaille Elina Berrebi, associée fondatrice de Revaia. Le fonds annonce le closing final de son deuxième véhicule, Revaia Growth II, à 250 millions d’euros. « Pour mener cette stratégie, concentrée, active, avec une équipe à taille humaine, nous, il nous a semblé qu'un deuxième fonds de 250 millions d'euros, assez rapproché du premier, était la bonne stratégie », poursuit Elina Berrebi.

Revaia cumule désormais 600 millions d’euros d’actifs sous gestion. À l’occasion de ce closing final, Revaia accueille de nouveaux LPs dont BNP Paribas Cardif et JP MorganChase. « La majeure partie du fonds est représentée par des institutionnels d’une grande sélectivité », détaille Elina Berrebi. Revaia compte 80 % de LPs institutionnels, dont Bpifrance et le Fonds Européen d’Investissement (FEI).

6 investissements réalisés

L’équipe d’investissement a déjà déployé 40 % de ce fonds à travers 6 investissements. Revaia a misé sur Fasst, une solution d’IA appliquée à l’assurance, Mews, une startup hollandaise qui développe une plateforme de gestion pour les hôtels, Ampeco, un logiciel embarqué pour les véhicules électriques, ou encore Kaiko, qui fournit des données sur les marchés cryptos. La stratégie du fonds est paneuropéenne et s’appuie sur une équipe internationale avec des bureaux à Paris, à Londres et en Allemagne. « Ce que l’on cherche, ce sont des sociétés qui ont un potentiel mondial de développement », insiste Elina Berrebi.

Une stratégie payante d’après les premiers résultats du fonds I. « À l'entrée, 80% de nos sociétés avaient moins de 20 millions de revenus. À date, plus de 80% de nos sociétés ont au-delà de 40 millions de revenus et beaucoup sont autour de 200 millions de revenus », souligne la founding partner. Les entreprises de fonds I de Revaia ont mené 17 opérations de build-up. Signe d’une bonne stratégie d’accompagnement d’après Elina Berrebi.

Sortir du financement VC

« C’est la marque de ce que l’on vend, le passage à l’échelle », développe l’investisseuse. Un passage à l’échelle qui passe également par la fin des levées de fonds selon la vision de Revaia. « Nous nous réservons de la place dans le fonds pour pouvoir accompagner les opérations de nos participations, mais ce que l'on veut fondamentalement, c'est que nos sociétés n'aient plus besoin de nous. Cela veut dire avoir recours à de l'endettement », explique Elina Berrebi.

Revaia poursuit donc sa mission en Europe. « Notre focus absolu, je pense que c'est ce que les investisseurs viennent chercher chez nous, est investir le fonds II, désinvestir le fonds I », conclut Elina Berrebi. « La conséquence de bien faire ce travail sera de lever un troisième fonds dans des bonnes conditions. »