Fondé en 2020 par Maxime Blondel sous le nom de “The Secret Company”, The Quest est un startup studio qui se consacre à une cible précise : les jeunes entrepreneurs, souvent âgés de 17 à 27 ans. Une approche qui reflète le parcours singulier de son fondateur. « J’ai monté ma première entreprise à 20 ans, après avoir arrêté mes études. J’ai fait toutes les erreurs possibles, mais j’ai énormément appris », confie Maxime Blondel, fondateur de The Quest.
Suite à cette première expérience entrepreneuriale, Maxime Blondel a monté et revendu sa seconde startup : une galaxie de plateformes de mise en relation, sur différentes verticales du marché événementiel : la privatisation d'espaces événementiels, ou la recherche de foodtrucks. Suite à ces expériences et un passage enrichissant chez The Family, il décide de créer un studio à son image.
Une méthode unique au service des très jeunes entrepreneurs
Dès ses débuts, The Quest se distingue par une volonté d’aller à contre-courant des standards de l’écosystème. Inspiré par les modèles anglo-saxons tels que la Thiel Fellowship, le studio mise sur les jeunes autodidactes et leur propose un cadre pour bâtir des projets ambitieux. « Nous avons conçu le programme d’entrepreneuriat que j’aurais aimé avoir à 20 ans. Une école du terrain, qui allie théorie et pratique », explique le fondateur.
Le fonctionnement de The Quest repose sur un équilibre entre accompagnement sur-mesure et structuration méthodique. Chaque année, le studio intègre une promotion d’une dizaine de jeunes fondateurs, sélectionnés via des conférences dans les écoles, des candidatures spontanées ou des recommandations.
Côté idéation, The Quest adopte un modèle hybride. Un tiers des projets provient de l’équipe interne, un tiers des entrepreneurs eux-mêmes, et un dernier tiers de thématiques à explorer. « Parfois, les fondateurs arrivent avec une passion ou une intuition, et notre rôle est de les aider à structurer leur réflexion et à transformer leurs idées en entreprises viables », souligne Maxime Blondel.
Pendant les 12 à 18 mois qui suivent, les jeunes entrepreneurs bénéficient d’un accompagnement intensif. Le studio mobilise ses ressources pluridisciplinaires – design, marketing, juridique, ressources humaines – tout en maintenant un référent dédié à chaque projet. « Nous investissons dans les humains avant tout. C’est leur énergie, leur passion et leur capacité à apprendre qui vont nous convaincre », insiste Maxime Blondel.
Un modèle d’investissement évolutif
À ses débuts, The Quest souhaitait favoriser les startups bootstrappées pour maximiser leur indépendance et leur résilience. « Pendant trois ans, nous disions à nos entrepreneurs : ne levez pas de fonds, concentrez-vous sur vos clients et sur des business rentables dès le départ », raconte Maxime Blondel. Cette approche, particulièrement adaptée à la période de fortes valorisations de 2020 à 2023, a permis à certaines startups issues du studio de connaître de fortes croissances.
Mais, en 2023, deux startups du studio, Revoltrain et Mobula, se sont retrouvées face à de belles opportunités de levée de fonds. « Il aurait été absurde de leur interdire d’accéder à ces financements alors qu’elles pouvaient démultiplier leur potentiel », reconnaît Maxime Blondel. Le modèle du studio évolue alors, et au lieu de continuer à prendre 25% d’equity contre la prise en charge des dépenses, The Quest opte pour un format plus structuré.
Le modèle actuel repose sur une prise de participation de 10% en échange des 12-18 mois de co-building, ainsi qu'un investissement initial de 100 000 euros. The Quest investit 50 000 euros via son club deal The Quest Hippodrome structuré grâce à la plateforme Overlord, auquel s’ajoute systématiquement une participation équivalente de Kima Ventures.
Une vingtaine de startups créées
En trois ans, The Quest a accompagné une vingtaine de startups. Parmi elles, Cray Cray, une application mobile pensée pour renforcer les liens dans les couples ou encore Spaictra, une deeptech qui ambitionne de révolutionner l’analyse sanguine. « C’est un projet audacieux, porté par une équipe mixte mêlant expertise scientifique et appétence entrepreneuriale. Nous croyons beaucoup en son potentiel », commente Maxime Blondel.
Avec une approche résolument tournée vers les jeunes et une méthode qui privilégie l’autonomie et l’expérimentation, The Quest redéfinit les contours du startup studio classique. « Notre objectif, c’est d’accompagner une génération d’entrepreneurs qui ose. Et qui sait ? Le prochain géant de la tech pourrait bien émerger de notre écosystème », conclut Maxime Blondel.